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À La Une - Liban

Après l'appel de Sesobel, l'Etat débloque des fonds pour les associations en difficulté

La décision a été prise lors d'un entretien téléphonique entre le président Michel Aoun et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.

Le président libanais Michel Aoun (g) et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Photo d'archives Ani

L'Etat va verser dans les prochains jours une partie des subventions dues aux associations caritatives libanaises en difficulté, suite à l'intervention du président Michel Aoun qui a été interpellé par Sesobel, l'une de ces associations les plus emblématiques, a annoncé lundi l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Selon l'ANI, le président Michel Aoun est entré en contact avec le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et les deux responsables se sont entendus pour payer une partie des sommes à plusieurs associations menacées de fermeture, et ce dans les prochains jours. Le projet de loi de finances, dont la commission parlementaire des Finances a repris l'examen dans la journée, prévoit une baisse drastique des aides publiques aux organisations caritatives.

Dans la matinée, Sesobel, l'une des grandes institutions qui prennent en charge des enfants à handicap mental au Liban, s'était adressée dans une lettre au chef de l'Etat, lui demandant de l'aide "afin de continuer". "Soutenez-nous pour que nous puissions continuer notre action", a affirmé l'institution dans sa lettre et dont le texte a été rendu public.

L’Etat doit à cette institution 2,6 milliards de livres pour les deux derniers trimestres de 2018, et c’est ce défaut de paiement qui place l’établissement dans cette situation critique. Sesobel est désormais "dans le rouge" et ne pourra plus fonctionner normalement passé fin juin. Sa présidente, Fadia Safi, a adressé une circulaire aux parents des 350 enfants dont elle s’occupe, pour leur annoncer qu’ils ne seront plus reçus que quatre jours par semaine, au lieu de cinq et que les menus de leurs repas seront "allégés" dans les limites d’une saine alimentation. Parallèlement, Sesobel a démarré un plan d’austérité "à l’interne" où ceux parmi les 450 membres du personnel qui ne sont pas indispensables à ce fonctionnement au ralenti de l’institution ont été remerciés.


Dans l'après-midi, M. Khalil s'est exprimé sur le sujet. "Je tiens à préciser que le principal problème dans l'exécution des contrats entre les associations et le ministère des Affaires sociales est qu'ils ont été signés à la fin de l'année 2018, alors qu'ils auraient dû l'être en début d'année pour que les versements soient effectués", a expliqué le ministre des Finances sur son compte Twitter, appelant les associations à signer ces contrats aux dates prévues "pour que le problème ne se reproduise pas". "Le ministère des Finances va payer le premier et le deuxième trimestre, il restera le troisième et le quatrième", a ajouté M. Khalil. "Les sommes seront transférées dans les deux jours qui viennent aux associations, dont Sesobel", a-t-il confirmé.




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L'Etat va verser dans les prochains jours une partie des subventions dues aux associations caritatives libanaises en difficulté, suite à l'intervention du président Michel Aoun qui a été interpellé par Sesobel, l'une de ces associations les plus emblématiques, a annoncé lundi l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).Selon l'ANI, le président Michel Aoun est entré en contact...

commentaires (2)

De nouveau des subventions surprise pour un Etat presque en faillite alors que des grandes instances internationales devraient contribuer pour que Sesobel survive toujours .

Antoine Sabbagha

19 h 18, le 10 juin 2019

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Commentaires (2)

  • De nouveau des subventions surprise pour un Etat presque en faillite alors que des grandes instances internationales devraient contribuer pour que Sesobel survive toujours .

    Antoine Sabbagha

    19 h 18, le 10 juin 2019

  • Des grosses associations caritatives ne doivent pas rester totalement dépendantes de l'état. il ne s'agit pas de donner des leçons, mais un tel constat alarmant exige forcément une réorientation des moyens et des recettes associatives. Faire plus appel aux grandes structures internationales, mécénat privé et autres. Cela va également influencer sur leur indépendance. Ce qui est appréciable.

    Sarkis Serge Tateossian

    17 h 25, le 10 juin 2019

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