La Sûreté générale libanaise a réfuté samedi les
accusations de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, dont Human Rights Watch, et démenti avoir refoulé plusieurs syriens à leur arrivée à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB).
"Nous réfutons catégoriquement le rapport de HRW et d'autres organisations de défense des droits de l'homme qui accusent la SG d'avoir déporté plusieurs syriens vers la Syrie et de les avoir forcés à signer des formulaires de rapatriement volontaire", a affirmé la SG sur son compte Twitter.
"Toute personne, de n'importe quelle nationalité que ce soit, qui arrive à l'AIB afin d'entrer au Liban, et dont il est prouvé à l'issue d'une enquête minutieuse qu'elle ne respecte pas les conditions d'entrée, est renvoyée dans son pays de résidence", a souligné l'institution sécuritaire.
La SG précise que tout ressortissant syrien arrivant au Liban et qui ne satisfait pas les conditions d'entrée dans le pays peut demander, de manière volontaire, à rentrer en Syrie s'il ne souhaite pas retourner dans son pays de résidence. Dans ce cas, il est amené à "signer une décharge dans laquelle il précise son choix de rentrer, de manière volontaire". La Sûreté générale se charge, dans de telles situations de "faciliter" le retour, précise le texte publié par la SG, qui souligne "coopérer constamment avec toutes les ONG".
Selon un communiqué conjoint publié par Human Rights Watch (HRW), le Centre libanais pour les Droits de l'Homme (CLDH), Legal Agenda, Frontiers Rights et Access Center for Human Rights, au moins 16 Syriens ont été "sommairement expulsés" et rapatriés de force le 26 avril après être arrivés à l'aéroport de Beyrouth. Au moins cinq d'entre eux étaient enregistrés comme réfugiés auprès de l'ONU. La plupart ont été renvoyés au Liban, après avoir été interdits d'entrer à Chypre par la Turquie, selon le texte."Les autorités libanaises ne devraient expulser personne vers la Syrie avant de leur donner une occasion d'exposer leur cas et s'assurer qu'ils ne risquent la persécution ou la torture", a affirmé Lama Fakih, directrice du bureau Moyen-Orient de HRW. Ces nouvelles expulsions porteraient à 30 le nombre de Syriens expulsés cette année de l'aéroport de Beyrouth par la Sûreté générale libanaise, selon le communiqué. Des personnes expulsées ont raconté avoir subi des "pressions" de la part d'officiers de la Sûreté générale à Beyrouth pour signer des documents disant qu'ils retournaient "volontairement" en Syrie, d'après les ONG.
Avec une population de quatre millions d'habitants, le Liban accueille 1,5 million de Syriens, dont près d'un million inscrits comme réfugiés auprès de l'ONU.
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La Sûreté générale libanaise a réfuté samedi les accusations de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, dont Human Rights Watch, et démenti avoir refoulé plusieurs syriens à leur arrivée à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB). "Nous réfutons catégoriquement le rapport de HRW et d'autres organisations de défense des droits de l'homme qui accusent la SG...
Les ONG illustrent parfaitement l'adage :Qui trop embrasse mal étreint !
16 h 38, le 26 mai 2019