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À La Une - Liban

Nouvelle manifestation contre le projet de barrage à Bisri

Les députés Oussama Saad et Paula Yacoubian étaient présents au sit-in.

Des habitants des régions du Chouf et de Jezzine se tenant la main sur le pont de Bisri, afin de protester contre le projet de barrage dans la région. Photo ANI

Des dizaines d'habitants des régions de Jezzine (Liban-Sud), du Chouf et de l'Iqlim el-Kharroub (sud-est de Beyrouth) ont manifesté samedi, en réalisant notamment une chaîne humaine, upcontre le projet de développement d'un barrage dans la vallée de Bisri.

Le barrage doit servir à l'irrigation des terres agricoles et l'approvisionnement en eau potable de 1,6 million d'habitants. Militants écologistes et agriculteurs affirment que l'ouvrage sera érigé sur une faille sismique. Malgré les assurances du gouvernement et de la Banque mondiale, il disent craindre à la fois des séismes et une expropriation massive de terres agricoles. La Banque mondiale contribue au financement du projet avec un prêt de 474 millions de dollars.

Les manifestants se sont notamment tenus la main en formant une chaîne humaine sur le pont de Bisri, afin de symboliser la solidarité entre les différentes régions du Mont-Liban dans leur refus du barrage, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Les députés Paula Yacoubian (indépendante) et Oussama Saad (Organisation populaire nassérienne) étaient présents sur les lieux pour soutenir les revendications des habitants.



(Lire aussi : La campagne contre le barrage de Bisri se poursuit sur tous les fronts)



Prenant la parole au début de la manifestation, M. Saad a reproché au gouvernement de "ne pas entendre les demandes des gens et les avis des experts en ce qui concerne ce projet". "Le projet de barrage à Bisri coûtera plus d'un milliard de dollars, tandis que des solutions alternatives peuvent être trouvées pour environ 250 millions de dollars, selon des spécialistes", a ajouté le député de Saïda, qualifiant le projet de barrage de "nouvelle opportunité de corruption, de vol et de gaspillage". Il a réclamé que la région de Bisri soit transformée en réserve naturelle.

De son côté Paula Yacoubian a exigé que "soit préservée la nature dans la vallée de Bisri". "La classe politique détruit sans cesse la nature libanaise", a-t-elle affirmé. "L’État a payé 1 milliard de dollars pour construire des stations d'épuration, mais aucune goutte d'eau n'a été épurée conformément aux standards internationaux et ces stations ne sont pas raccordées aux réseaux de distribution", a-t-elle rappelé.



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Des dizaines d'habitants des régions de Jezzine (Liban-Sud), du Chouf et de l'Iqlim el-Kharroub (sud-est de Beyrouth) ont manifesté samedi, en réalisant notamment une chaîne humaine, upcontre le projet de développement d'un barrage dans la vallée de Bisri.Le barrage doit servir à l'irrigation des terres agricoles et l'approvisionnement en eau potable de 1,6 million d'habitants. ...

commentaires (4)

C'est important d'améliorer et de moderniser l'infrastructure à Beyrouth pour améliorer l'approvisionnement d'eau à Beyrouth - mais pour cela je ne suis pas convaincu qu'il faut construire un barrage à Bisri.

Stes David

18 h 27, le 12 mai 2019

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Commentaires (4)

  • C'est important d'améliorer et de moderniser l'infrastructure à Beyrouth pour améliorer l'approvisionnement d'eau à Beyrouth - mais pour cela je ne suis pas convaincu qu'il faut construire un barrage à Bisri.

    Stes David

    18 h 27, le 12 mai 2019

  • Le peuple n'est pas contre les projets, il est contre l'argent public qui gonfle les poches des entrepreneurs et des intermédiaires. Le peuple libanais n'a plus confiance en qui que ce soit dans cette République topinambourienne devenue la grotte de Ali Baba et ses quarante voleurs. On a demandé à quelqu'un : Pourquoi tu manifestes à Bisri ? Il a rétorqué : Parce que j'avais manqué de manifester lors de la combine des bateaux turcs centrales électriques.

    Un Libanais

    17 h 01, le 12 mai 2019

  • LE PEUPLE VEUT DES PROJETS MAIS LA OU IL Y A DES PROJETS QU,ILS SOIENT ELECTRIQUES, HYDROLIQUES OU POUR LA DISPOSITION DES DECHETS IL MANIFESTE CONTRE. L,ABERRATION EST DE TAILLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 56, le 12 mai 2019

  • "...un milliard de dollars pour construire des stations d'épuration...mais aucune goutte d'eau n'a été épurée..." Chez nous, malheureusement,tous les projets sont uniquement établis pour remplir les poches de nos responsables, grands et petits ! Ce barrage à Bisri a les mêmes motivations: les dollars à empocher pour ses promoteurs! Quant aux conséquences désastreuses pour l'environnement, elles ne toucheront de toutes façons pas leurs poches ni leur conscience, qui chez eux est inexistante !!! La corruption a encore de beaux jours devant elle ! Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 49, le 12 mai 2019

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