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À La Une - Liban

Budget et austérité : le gouvernement dévoile les premières mesures approuvées

Nouvelle réunion du cabinet demain à 13h30.

Le gouvernement libanais réuni au palais de Baabda le mardi 30 avril 2019. Dalati et Nohra

A l'issue de sa réunion jeudi pour le troisième jour consécutif, le gouvernement libanais a rendu publiques certaines mesures prévues dans l'avant-projet de budget pour l'année en cours, préparé par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et qui fait polémique depuis plusieurs jours en raison des mesures d'austérité qu'il prévoit et qui sont pour l'heure encore floues.

Alors que les mouvements de protestation s’enchaînent les uns après les autres pour mettre en garde le gouvernement contre toute tentation de puiser aux "mauvaises sources" pour réduire le déficit budgétaire, le ministre de l'Information Jamal Jarrah a annoncé que les ministres se sont mis d'accord sur la suppression des exemptions douanières accordées aux ministres et députés à l'achat et l'enregistrement de nouvelles voitures.

De nouvelles taxes seront imposées sur les plaques de voiture spéciales. Le gouvernement a enfin approuvé la création de nouvelles tranches d'imposition concernant l'impôt sur le revenu pour certaines catégories de contribuables dont les revenus dépassent 225 millions de livres libanaises (150 mille dollars) par an, a ajouté M. Jarrah.

Les ministres ont également approuvé la suppression des exemptions douanières accordées à certains individus, à l'exception des personnes à besoins spécifiques. Autre exception : les produits agricoles afin de soutenir le secteur, a précisé M. Jarrah. 

Faisant état d'une avancée dans les discussions, le ministre de l'Information a annoncé qu'une nouvelle réunion aura lieu demain à 13h30 pour poursuivre l'examen des articles restant du texte. "Certaines mesures de réformes ont été discutées en profondeur et le ministre des Finances Ali Hassan Khalil apportera des réponses lors de la séance de demain sur leur portée au niveau financier", a ajouté M. Jarrah.

Après une pause samedi, les discussions se poursuivront dimanche sauf si ce jour correspond avec le début du mois sacré du ramadan.

Mercredi, le gouvernement avait approuvé certains articles de l'avant-projet de budget mais il n'avait toutefois pas discuté de la question des salaires des fonctionnaires.



(Lire aussi : Budget 2019 : les débats sont ouverts... et les critiques aussi)



Il y a quelques semaines, des propos du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, concernant une éventuelle réduction des salaires des fonctionnaires avaient provoqué des tensions et les employés de la fonction publique avaient observé un jour de grève, mi-avril, afin de protester contre toute mesure en ce sens. Le président, Michel Aoun, le Premier ministre, Saad Hariri, le président du Parlement, Nabih Berry, ainsi que le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, ont ensuite tenté d'apaiser les tensions en affirmant qu'il ne s'agissait que d'"idées" ou encore de "rumeurs".

Les fonctionnaires ont entamé une nouvelle grève aujourd'hui et qui est censée durer jusqu'à samedi. Mercredi, des centaines de personnes ont manifesté leur colère contre les responsables libanais à l'appel de divers syndicats et mouvements de gauche, à l'occasion de la fête du Travail du 1er mai.

La veille, mardi, les militaires retraités avaient investi en masse des secteurs névralgiques du pays, paralysant leur fonctionnement et occasionnant pour l’Etat plusieurs millions de dollars de manque à gagner, après avoir interdit l’accès des fonctionnaires au port de Beyrouth, à la Banque centrale et au ministère des Finances. Ce sit-in, le deuxième du genre organisé par les militaires retraités, veut mettre en garde contre toute éventuelle réduction des compensations et indemnités ou atteinte aux droits et acquis des vétérans de l'armée libanaise.



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commentaires (2)

ON NE SE RIT PAS DES AUTRES... ON SE RIT DE SOI-MEME ! DES MESURES DE RIEN DU TOUT. COMME ON VOIT ET ON PEUT JUGER DES PREMIERES DITES MESURES POINT CONCRETES... DE L,AIR... C,EST L,ADIEU A LA CEDRE ET A SES DONS ET INVESTISSEMENTS. DOMMAGE ! OISEAU DE MAUVAIS AUGURE OU CONSTATATION ET FAIT ?

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

19 h 31, le 02 mai 2019

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Commentaires (2)

  • ON NE SE RIT PAS DES AUTRES... ON SE RIT DE SOI-MEME ! DES MESURES DE RIEN DU TOUT. COMME ON VOIT ET ON PEUT JUGER DES PREMIERES DITES MESURES POINT CONCRETES... DE L,AIR... C,EST L,ADIEU A LA CEDRE ET A SES DONS ET INVESTISSEMENTS. DOMMAGE ! OISEAU DE MAUVAIS AUGURE OU CONSTATATION ET FAIT ?

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    19 h 31, le 02 mai 2019

  • Si Tanios Chahine, maréchal-ferrant de Rayfoun créateur de la jacquerie contre les féodaux médiévaux notamment les Khazen au Kesrouan était encore parmi nous, j'aurais honte de lui raconter que les ministres et députés de notre République bananière sans bananes s'accordent des exemptions douanières à l'achat de voitures neuves et aujourd'hui, ils se rattrapent de créer de nouvelles taxes sur les plaques de leurs nombreuses voitures de 3, 4 et 5 chiffres y compris celle de l'employée de maison. A son époque Tanios Chahine n'avait qu'un seul mulet pour son travail.

    Annie

    19 h 11, le 02 mai 2019

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