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À La Une - Liban

1er Mai : des centaines de manifestants à Beyrouth "contre les corrompus et les pilleurs"

Le chef du Parti communiste libanais reproche au gouvernement de vouloir "approuver un budget austère qui porte atteinte aux droits des travailleurs". 

Des partisans du Parti communiste libanais rassemblés sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, le 1er mai 2019. Photo AFP / ANWAR AMRO

Des centaines de personnes ont manifesté mercredi à Beyrouth, à l'appel du Parti Communiste libanais et de l’Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol) et d'autres mouvements et syndicats, à l'occasion du 1er Mai, afin de "faire face aux corrompus et aux pilleurs de fonds publics". 

Le rassemblement, qui a également réuni des représentants du comité de défense des droits des locataires et du syndicat des travailleurs domestiques et de la main d'oeuvre étrangère, a débuté à la place Georges Haoui, à Achrafieh, avant de démarrer en direction du Musée national. Du Musée, le cortège s'est dirigé vers la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth. 

Présent au rassemblement, le secrétaire général de l'Organisation populaire nassérienne, le député de Saïda Oussama Saad, a appelé, dans un discours prononcé à la place des Martyrs, à "l'établissement d'un Etat civil, démocratique et moderne, pour remplacer le régime actuel d'exploitation". "Pour sauver le Liban, il faut bâtir un réel mouvement populaire et une opposition nationale efficace, il faut lutter toujours plus afin d'atteindre le changement désiré dans tous les domaines", a-t-il déclaré. Le pouvoir en place "oeuvre à affaiblir les institutions de l'Etat et souhaite faire porter aux Libanais le prix de ses politiques", a-t-il affirmé. 



(Lire aussi : Les militaires à la retraite se montrent intraitables, la fonction publique bout)



De son côté, le chef du Parti communiste libanais, Hanna Gharib, a affirmé que son parti "continuera sur sa lancée contre le régime actuel afin de bâtir un Etat démocratique, fonctionnant sur base d'une économie de production". Il a souligné que le système économique actuel "permet aux Etats-Unis et à l'Occident de faire pression sur le Liban". Il a reproché au gouvernement de vouloir "approuver un budget austère qui porte atteinte aux droits des travailleurs", soulignant que les responsables "n'hésiteront pas à réduire leurs salaires". Il a appelé les travailleurs libanais à "faire front commun et à lutter pour faire échouer les politiques d'appauvrissement". Il a enfin souligné que la décision, annoncée mardi par le chef de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, de lancer un mouvement de grève générale et de "rester dans la rue" jusqu'à samedi constitue "une mesure d'escalade" pour les différents mouvements populaires. 

M. Asmar avait annoncé mardi que les institutions publiques ainsi que les offices autonomes, comme l'Office des Eaux, allaient observer un mouvement de grève jeudi, vendredi et samedi, dans le cadre du mouvement de contestation accompagnant les discussions sur le budget de l'Etat pour l'exercice 2019, qui se sont poursuivies lors d'une seconde réunion du gouvernement ce mercredi. "Si les responsables ne répondent pas à nos demandes, nous aurons recours à une grève ouverte", avait mis en garde M. Asmar.

 


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NOS INCOMPETENTS ABRUTIS CORROMPUS JUSQU,AUX OS SE TOURNENT VERS LES PETITS MAUVAIS POISSONS DE LA PETITE CORRUPTION ET MENAGENT... OU SE MENAGENT... LES REQUINS DE LA CORRUPTION A GRANDE ECHELLE. OU QUAND LES CORROMPUS S,ERIGENT EN COMBATTANTS DE LA CORRUPTION !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 08, le 02 mai 2019

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Commentaires (4)

  • NOS INCOMPETENTS ABRUTIS CORROMPUS JUSQU,AUX OS SE TOURNENT VERS LES PETITS MAUVAIS POISSONS DE LA PETITE CORRUPTION ET MENAGENT... OU SE MENAGENT... LES REQUINS DE LA CORRUPTION A GRANDE ECHELLE. OU QUAND LES CORROMPUS S,ERIGENT EN COMBATTANTS DE LA CORRUPTION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 08, le 02 mai 2019

  • Personnellement concernant la fonction publique il y a quelque chose que je ne comprends absolument pas. Le fait de ne pas travailler le samedi. Ils sont payés par les impôts des citoyens. Le minimum est de se mettre à leur service et être à disposition précisément ce jour là. Sinon c'est la double peine pour les citoyens libanais. Devoir prendre un jour de congé en semaine ou bien attendre les vacances scolaires. Avant de songer à leurs salaires ce serait bien de s'acquitter de la mission pour laquelle ils se sont engagés. Le service public. Le service DU public. Pas logique du tout!!!!!

    Sybille S. Hneine

    08 h 47, le 02 mai 2019

  • Les Libanais feraient mieux de manifester contre eux-mêmes pour avoir voté pour ces gens-là... Le proverbe dit: "un âne ne bute pas deux fois sur la même pierre". Ceci prouve que les Libanais ne sont pas des ânes... Yalla, recommencez encore et encore, et plaignez vous des "responsables". Les responsables c’est vous. C’est NOUS! On a le gouvernement qu’on mérite, tout simplement.

    Gros Gnon

    08 h 47, le 02 mai 2019

  • Dans les années 1950 le parti communiste libanais ajoutait à son nom officiel, "le parti des ouvriers et des laboureurs" et louait Staline et l'Union soviétique. Staline est mort, l'URSS a disparu, les ouvriers sont aujourd'hui des syriens et des sri-lankais, les laboureurs sont remplacés par des tracteurs agricoles. Farjallah Hélou assassiné en Syrie et son corps jeté dans l'Euphrate. Ainsi le combat cessa, faute de combattants.

    Un Libanais

    08 h 33, le 02 mai 2019

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