Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a porté plainte jeudi pour insulte et diffamation contre le propriétaire du site d'information saoudien Elaph, après la publication d'un article selon lequel il aurait rencontré un haut responsable israélien lors de sa récente visite à Moscou. La plainte a été déposée au nom de M. Bassil par son avocat, devant le bureau du procureur général du Mont-Liban. Selon la plainte, l'article porte atteinte à la réputation du ministre et à son statut politique et social.
Selon Elaph, site d'information à capitaux saoudiens appartenant à Othman al-Omair, Gebran Bassil aurait rencontré, lors de sa visite à Moscou, un haut responsable israélien. D'après le site, la rencontre se serait tenue sous le parrainage de la Russie et aurait porté sur le conflit au sujet de la frontière maritime entre les deux pays, une zone riche en hydrocarbures.
Le ministre des Affaires étrangères se trouvait en début de semaine dans la capitale russe où il a participé à la cinquième édition du Forum de coopération arabo-russe.
Beyrouth avait accueilli il y a quelque jours une série de responsables et ministres grecs et chypriotes, entre autres les chefs de la diplomatie des deux pays, Georgios Katrougalos et Nikos Christodoulides. Le chef de l'Etat libanais avait qualifié les réunions de "pont de communication" entre les trois pays, très important "pour partager les expériences, notamment en matière de droit maritime". Dans ce contexte, le Liban et Chypre avaient annoncé œuvrer à la mise en place d'une "alliance pétrolière et gazière" concernant l'exploration des fonds marins riches en hydrocarbures à la lisière entre leurs zones maritimes respectives.
Le Liban, dont la ZEE a été découpée en dix blocs, a lancé au début du mois un second round d’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore. Les cinq nouveaux blocs mis en jeu n° 1 (Nord-Ouest), n° 2 (Nord-Est), n° 5 (centre-Ouest), n° 8 (Sud-Est) et n° 10 (Sud-Ouest) s’ajoutent ainsi aux deux déjà attribués au consortium Total-Eni-Novatek – blocs 4 (centre-Ouest) et 9 (Sud). Le forage du premier puits, qui doit confirmer le potentiel prometteur du pays en termes de découvertes commercialisables, doit avoir lieu vers fin 2019.
Israël continue de revendiquer une partie du bloc 9, situé le plus au sud de la ZEE. Ce litige découle du fait qu'Israël a décidé, en 2011, d’officialiser sa ZEE en empiétant d’environ 850 km² sur celle déclarée un an plus tôt par Beyrouth à l’ONU (totalisant 22 730 km²). Les Etats-Unis avaient tenté une médiation entre les deux parties il y a quelques mois, mais celle-ci n'a pas abouti.
Pour mémoire
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commentaires (9)
Mais enfin ou est le mal? Un jour ou l'autre si on veut recuperer ce que nous pensons etre a nous , il faudra bien discuter avec la personne qui les revendique et ensuite arriver a une solution TOUT RETARD NE FERA QU'EMPIRER LES CHOSES PUISQUE LE FORAGE AURA DEJA COMMENCE QUAND POMPEO DIT METTONS LES REVENUS DU GAZ DE CETTE PARCELLE SEULE ET ALLONS A UN TRIBUNAL QUI STATUERA SUR LA DEMANDE DES LIBANAIS SI LE lIBAN GAGNE , IL PRENDRA TOUTE LA SOMME SI C'EST MOITIE MOITIE IL PRENDRA LA MOITIE SI IL PERD IL N'AURA RIEN MAIS SI IL N'ACCEPTE PAS CETTE OFFRE C'EST 100% SUR QU'IL N'AURA RIEN FERONS NOUS COMME LES PALESTINIENS A DIRE NIET NIET A TOUTE PROPOSITION ET PERDRE APRES 70 ANS TOUT?
LA VERITE
17 h 33, le 19 avril 2019