Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a mis en garde ces deux derniers jours contre Israël qui a octroyé une licence d'exploitation des ressources d'hydrocarbures au large de ses côtes dans le Nord, risquant d'empiéter, selon M. Berry, sur le bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) du Liban, située, elle, au large des côtes du Liban-Sud, dans une zone disputée entre les deux pays.
Le président de la Chambre a évoqué ce dossier dans la journée avec le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, qui effectue une visite au Liban. "Israël menace de drainer une large part de nos ressources pétrolières alors que le Liban n'a pas débuté leur exploitation", a déclaré M. Berry à l'issue de cette rencontre. "A partir de là, il était nécessaire pour nous de prévenir les compagnies, y compris Eni. Je soulèverai cette question en France avec le président français" Emmanuel Macron", a-t-il ajouté.
Mercredi, le député du mouvement Amal, Ali Bazzi, avait indiqué que le président du Parlement avait exprimé les mêmes mises en garde lors de la réunion hebdomadaire des députés qu'il préside. "Il s'agit d'une violation de la souveraineté libanaise visant nos richesses pétrolières et nos eaux territoriales", avait dénoncé M. Berry.
Contacté par l'agence Reuters, le ministère israélien de l’Énergie n'a pas voulu commenter.
En février 2018, le Liban avait signé un premier contrat d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore avec le consortium composé des compagnies pétrolières Total (France), Eni (Italie) et Novatek (Russie) pour le bloc 9 et le bloc 4 (centre-ouest).
Le texte de la déclaration ministérielle, adopté dans la journée par le nouveau gouvernement, prévoit la tenue du deuxième round d'attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore du Liban avant la fin de l'année en cours.
En décembre dernier, l’Autorité de l’énergie (LPA, rattachée au ministère de l’Énergie) avait recommandé l’ouverture de quatre nouveaux blocs, sur les dix que la ZEE, pour le deuxième round d’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore.
Israël revendique également une partie du bloc 9. Ce litige découle du fait qu'Israël a décidé en 2011 d’officialiser sa Zone économique exclusive en empiétant d’environ 850 km² sur celle déclarée un an plus tôt par Beyrouth à l’ONU (totalisant 22 730 km²). Les États-Unis avaient tenté une médiation entre les deux parties il y a quelques mois.
En novembre dernier, le ministère israélien de l’Énergie avait annoncé qu’il allait lancer un nouvel appel d’offres pour l’exploration des ressources d’hydrocarbures offshore pour 19 nouveaux blocs situés au large de ses côtes méditerranéennes, où Israël avait découvert en 2009 de larges réserves de gaz naturel. Ces deux dernières années, Israël a signé des accords d’exportation avec la Jordanie et l’Égypte, ouvrant de nouveaux marchés pour les sociétés cherchant à vendre du gaz israélien.
commentaires (7)
DORMEZ ENCORE... LE SOMMEIL VOUS VA BIEN A TOUS... EGYPTE, ISRAEL, CHYPRE ET GRECE SE SONT MIS DEJA D,ACCORD POUR CANALISER PETROLE ET GAZ VERS L,EUROPE ... OU EST LE LIBAN ? LAISSE SEUL A CAUSE DU PROFOND SOMMEIL QUI FRAPPE TOUS NOS ABRUTIS !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 58, le 08 février 2019