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Nos Lecteurs ont la Parole - Élie BARDAWIL

La honte

C’est le sentiment premier que j’éprouve quand je lis ce qu’il s’est passé à cette malheureuse employée de maison éthiopienne à Tripoli.

Quelles que soient les causes de l’accident de Zulifa, la très longue chaîne de souffrance et de désespoir qui frappe depuis de très nombreuses années cette catégorie d’employées est insoutenable.

Je ne compte pas me saisir d’un malheur qui dévaste une famille qui perd une fille, une épouse ou une maman dont les conditions difficiles du pays d’origine ont poussé à l’éloignement durable ; non, je n’utiliserai pas ce « fait divers tragique » pour en teinter la nature du Libanais.

Cela ne reflète aucunement notre vraie nature. Ce geste de désespoir, s’il en est, est principalement la conséquence du manquement flagrant des pouvoirs publics, qui ne prennent pas les mesures urgentes qui se doivent pour protéger des femmes (mais souvent aussi des hommes) déshumanisées, réduites à l’esclavage au sein de « cellules » familiales transformées en pénitenciers dirigés par des hommes et des femmes insensibles et féroces.

La position ferme prise par notre nouveau ministre du Travail nous honore. Elle est celle d’un responsable digne de cet attribut.

Tout comme M. Gilles Khoury dans son bienveillant article du 1er avril 2019 dans L’Orient-Le-Jour, le ministre Camille Abousleiman, par son appel à faire toute la lumière sur cet accident, reflète et incarne les réelles sensibilités et valeurs libanaises, celles auxquelles j’aime tant encore croire.

Ce texte est le courrier d'un lecteur. A ce titre, il n'engage que son auteur et ne reflète pas nécessairement le point de vue de L'Orient-Le Jour.

C’est le sentiment premier que j’éprouve quand je lis ce qu’il s’est passé à cette malheureuse employée de maison éthiopienne à Tripoli. Quelles que soient les causes de l’accident de Zulifa, la très longue chaîne de souffrance et de désespoir qui frappe depuis de très nombreuses années cette catégorie d’employées est insoutenable. Je ne compte pas me saisir d’un...

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