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Sous pression, Macron dévoile lundi ses réponses à la crise des "gilets jaunes"

Le chef de l'Etat présentera "les chantiers d'action prioritaires" et "les premières mesures concrètes" en réponse aux "préoccupations soulevées" par les Français, selon l'Elysée.

Le président français Emmanuel Macron, le 12 avril 2019 à l'Elysée. AFP / POOL / Ludovic MARIN

Baisse de l'impôt sur le revenu, relèvement des petites retraites, surplus de démocratie... Le président français Emmanuel Macron est pressé de toutes parts avant ses annonces, lundi soir, censées répondre aux revendications des "gilets jaunes" mobilisés depuis cinq mois.

Selon l'Elysée, le chef de l'Etat s'exprimera à la télévision lundi à 20H00 (18H00 GMT) et présentera "les chantiers d'action prioritaires" et "les premières mesures concrètes" en réponse aux "préoccupations soulevées" par les Français.

Dans un deuxième temps, il tiendra mercredi la première conférence de presse en France de son quinquennat, pour évoquer ce que son entourage promet comme des "changements en profondeur".

Dimanche soir, Emmanuel Macron a mis la dernière main au dispositif, en recevant le Premier ministre Edouard Philippe et une partie de son gouvernement. Durant le week-end, il a également consulté des poids lourds de la majorité comme le président du MoDem François Bayrou ou le président LREM de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

Parmi les pistes évoquées figurent une baisse de l'impôt sur le revenu avec l'éventuelle mise en place de nouvelles tranches pour le rendre plus progressif, et la réindexation des "petites retraites" sur l'inflation.

Des mesures plébiscitées (respectivement par 82% et 88% des Français), selon un sondage Ifop publié dimanche par le JDD, portant sur neuf pistes parmi des dizaines évoquées pendant le "grand débat", vaste concertation qui a mobilisé un demi-million de contributeurs en ligne, outre les plus de 10.000 réunions locales.

Selon l'enquête, une large majorité de Français (87%) jugent aussi nécessaire d'obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux. Plus de trois sur quatre sont favorables à "un assouplissement des conditions permettant aux citoyens de proposer des référendums" et pour "une allocation unique" en faveur des plus démunis. En revanche, 54% sont contre la suppression de l'ENA, l'école de la haute administration pourtant fortement décriée dans la rue.

Les Français ont par ailleurs réclamé des aménagements démocratiques: prise en compte du vote blanc, suppression des avantages aux anciens présidents, Premiers ministres et ministres... Ou encore une amélioration du paiement de la pension alimentaire aux mères célibataires. Et des aménagements de la limitation à 80km/h, adoptée à l'automne dernier sur les routes secondaires.

Le Premier ministre a promis des décisions "puissantes et concrètes" et "des grands chantiers" sur un plus long terme.



(Lire aussi : Nouvelles manifestations de "gilets jaunes" avant les annonces de Macron)



"Pas de seconde chance"
Mais les oppositions en doutent. La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen (extrême droite) dit s'attendre "à quelques modifications minimes, anecdotiques" que M. Macron "présentera à grands coups de trompettes". "S'il y a un tournant à prendre (...) c'est une baisse durable des impôts pour tous les Français", a pour sa part réclamé dimanche le patron des Républicains (droite), Laurent Wauquiez, sur la chaîne BFMTV. A gauche, Raphaël Glucksmann, tête de liste d'une liste socialiste-écologiste aux européennes, estime que la priorité c'est de "mettre fin à l'injustice fiscale" en taxant les plus hauts revenus. Dans tous les cas, Emmanuel Macron "n'aura pas de seconde chance", a prévenu le président du Sénat Gérard Larcher (LR), deuxièmùe personnage de l'Etat, convaincu que "les réponses ne pourront pas être uniquement cosmétiques ou purement institutionnelles".

Mais, quelles que soient les réponses apportées à leur mouvement, les "gilets jaunes" qui défilent chaque samedi depuis la mi-novembre se sont d'ores et déjà donné rendez-vous à Paris le 20 avril, dont ils veulent faire une "date exceptionnelle". Samedi, pour leur 22e journée de mobilisation consécutive, leur nombre était légèrement en hausse avec 31.000 personnes recensées dans toute la France par le ministère de l'Intérieur, contre 22.000 la semaine précédente.

Les "gilets jaunes", qui contestent ces chiffres officiels, ont estimé leur nombre à plus de 80.000.



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