Les États-Unis ont annoncé hier des sanctions ciblées contre un réseau libanais accusé de blanchir l’argent de « barons de la drogue » et de contribuer au financement du Hezbollah, considéré comme une organisation « terroriste » par Washington, indique l’AFP dans une dépêche datée de la capitale américaine.
Selon l’agence, le Trésor américain a ajouté à ses listes noires Kassem Chams, un changeur de Chtaura, ainsi que deux entités : l’« organisation de blanchiment d’argent » de ce dernier, au sujet de laquelle il ne donne pas davantage de précisions, et Chams Exchange, une société de services financiers dont le siège est à Chtaura.
Ce « réseau international » est accusé de blanchir l’argent de la drogue à travers le monde, soit « des dizaines de millions de dollars chaque mois », et de « faciliter les mouvements d’argent au profit du Hezbollah », selon un communiqué du Trésor. Il est également actif en Australie, au Brésil, en Colombie, en Espagne, aux États-Unis, en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Venezuela.
Ces sanctions font partie de « la campagne sans précédent de l’administration pour empêcher le Hezbollah et ses affiliés terroristes mondiaux de tirer profit de la violence, de la corruption et du trafic de drogue », a expliqué la sous-secrétaire au Trésor, Sigal Mandelker, citée par l’AFP.
Ses services soulignent que Chams Exchange bénéficie d’une licence de la Banque centrale, « malgré les soupçons anciens des autorités américaines ». Le Trésor se dit « déterminé à travailler avec la Banque du Liban pour barrer l’accès au système financier libanais aux trafiquants de drogue, blanchisseurs d’argent et groupes terroristes comme le Hezbollah ».
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