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Culture - Livre

Destinée et romance en temps de guerre

C’est l’histoire d’un amour impossible dans le contexte mouvementé de la guerre du Liban imaginé par Marianne Sawan. Tissé de réalité et de fiction, de suspense et de romantisme, « Le gardénia de la cave » (éditions Persée) est également parsemé de poèmes et de passages multilingues. Entretien express avec l’auteure libano-canadienne.

Marianne Sawan, une romancière montréalaise d’origine libanaise.

Qui est Marianne Sawan ?

Émigrée au Québec en 1997 avec mon mari, je suis d’abord maman de trois enfants (Joël 21 ans, Sarah 17 et Fred 13), tous nés à Montréal. Titulaire d’un doctorat en science, technologie et société, je suis aussi consultante en science et technologie dans un bureau de génie-conseil. Et bien qu’évoluant dans un monde hyperscientifique, j’ai toujours aimé la littérature, la psychologie, la sociologie et la poésie… Depuis mon plus jeune âge, j’écris des pensées, des réflexions et quelques poèmes. Je suis de nature sensible, tenace, réflexive et introspective, et écrire est, pour moi, un exercice intellectuel essentiel pour ma survie.


D’où est née l’idée de ce roman ?

J’écrivais donc depuis que j’étais toute petite, sans jamais penser à publier. Jusqu’à ce que je rencontre, il y a quelques années, Frida Anbar (auteure libano-canadienne) à Montréal, qui a lu quelques-uns de mes poèmes et m’a encouragée à le faire. Je me suis lancée avec un premier roman, Le lilas de David (éditions Persée), qui était inspiré de mes lectures, de mes pensées rebelles, de mes sentiments et mes souvenirs du Liban, de ses montagnes, ses parfums, la chaleur humaine de ses habitants... Ainsi que de rencontres fortuites avec d’ancien(nes) ami(e)s sur les réseaux sociaux après des dizaines d’années de séparation, qui m’avaient beaucoup touchée. Des problématiques sociales, féministes et féminines m’interpellaient également, notamment certaines différences de mentalités entre l’Orient et l’Occident. Tous ces facteurs mis en commun ont fait surgir dans ma tête des personnages que j’ai naturellement laissé vivre, s’aimer, se comporter, se parler, se caresser… Sans forcer la narration ni inventer des événements. Le roman prenait forme d’une façon très fluide. Parallèlement, d’autres personnages naissaient aussi dans mon imagination et je leur devais un deuxième volume. C’est ainsi qu’est né Le gardénia de la cave. Et là, je suis sur le point de terminer mon troisième qui s’intitulera Les arcades de jasmin.

Y a-t-il des éléments autobiographiques ?

Aucun. Cependant, je mentirais si je disais que les personnages de mes romans sont des étrangers ! Ils sont imaginaires, mais inspirés de mes lectures, de mon vécu, de mes expériences, de diverses personnes que j’ai côtoyées ainsi que de mes parcours interculturels.


Pourquoi ce choix de glisser dans vos chapitres des passages poétiques en français, en anglais, en arabe ainsi que des phrases en portugais ?

Dans une société globalisée et mondialisée, ne serions-nous pas tous des citoyens du monde ? Amalgames de langues, de cultures, de connaissances, de sentiments et de chapitres. En fait, ce choix de multilinguisme vient de mon désir d’immerger les lecteurs dans le contexte du roman. Je voulais qu’ils ressentent le cosmopolitisme de mes personnages, qu’ils perçoivent leurs humeurs et leurs émotions, et même que les prononciations de leurs mots résonnent à leur tympan. Par ailleurs, mes héros étant très romantiques, j’ai voulu innover en leur faisant exprimer poétiquement des sentiments similaires à ce que mes lecteurs(trices) ressentent. Au lieu de le dire en mots ordinaires, pourquoi ne pas l’écrire en rime ?

À quel lectorat vous adressez-vous ?

J’aimerais m’adresser à des adolescent(e)s autant qu’à des personnes âgées, à des femmes autant qu’à des hommes, à des Libanais autant qu’à des Brésiliens ou des Canadiens ! Peu importe. Bien qu’elles soient sentimentales et romanesques, mes histoires invitent à réfléchir sur nos religions, nos croyances, nos mœurs, la liberté, l’éducation, la société, le mensonge et l’honnêteté…

Qui est Marianne Sawan ? Émigrée au Québec en 1997 avec mon mari, je suis d’abord maman de trois enfants (Joël 21 ans, Sarah 17 et Fred 13), tous nés à Montréal. Titulaire d’un doctorat en science, technologie et société, je suis aussi consultante en science et technologie dans un bureau de génie-conseil. Et bien qu’évoluant dans un monde hyperscientifique, j’ai toujours aimé...

commentaires (1)

Lilas, gardénia, jasmin. Il y avait les romans de gare et maintenant les romans de pépinière.Lol. Pour les serre(s)-livre c'est une autre histoire... qui risque de germer!

Tina Chamoun

21 h 43, le 11 avril 2019

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Commentaires (1)

  • Lilas, gardénia, jasmin. Il y avait les romans de gare et maintenant les romans de pépinière.Lol. Pour les serre(s)-livre c'est une autre histoire... qui risque de germer!

    Tina Chamoun

    21 h 43, le 11 avril 2019

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