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Liban - Décryptage

Nawaf Moussaoui, le Hezbollah et les risques de guerre...

Le député du Hezbollah, Nawwaf Moussaoui. Photo ANI

Les informations sur l’intention du commandement du Hezbollah d’exclure le député Nawaf Moussaoui de ses rangs après avoir gelé sa participation au Parlement ont poussé le parti à publier un démenti sur le sujet. Mais la confusion demeure au sujet des propos attribués au député qui auraient entraîné une telle décision de la part du commandement du parti.

En effet, selon le journaliste palestinien établi à Londres Abdel Bari Atwan, qui avait rapporté des propos attribués au parlementaire « suspendu » Nawaf Moussaoui, ce dernier aurait estimé que la reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur le Golan occupé est au final une bonne chose car elle justifie et renforce l’option de la résistance pour la libération des territoires occupés. Selon le journaliste, Nawaf Moussaoui, qui aurait rencontré le secrétaire général du Hezbollah quelques jours avant de tenir ces propos, aurait même été plus loin, annonçant une probable guerre régionale à partir du 3 mai, date de l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran destinées à empêcher ce pays de vendre un seul baril de pétrole hors de ses frontières. Ce qui ne laisserait au commandement iranien d’autre choix que de se lancer dans une guerre dans laquelle le Hezbollah serait impliqué, toujours selon ce qu’a rapporté l’éminent journaliste palestinien. Des informations très graves qui ont suscité la rumeur selon laquelle le commandement du Hezbollah aurait été poussé à exclure Nawaf Moussaoui de ses rangs.Mais le département médias au sein du parti chiite a immédiatement publié un communiqué dans lequel il a, à la fois, démenti la prise de nouvelles sanctions contre le député, tout comme les informations publiées par Abdel Bari Atwan et attribuées à Nawaf Moussaoui. Des sources proches de l’Iran à Beyrouth ont, en outre, estimé que la République islamique n’a aucune intention de déclencher une guerre dans la région ni le 3 mai, ni avant, ni après, précisant que le commandement iranien a déjà pris toutes les mesures nécessaires pour contrer les effets négatifs des sanctions américaines sur l’économie du pays et que, depuis novembre 2018, date de l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions qui étaient censées provoquer une déstabilisation interne et pousser des millions d’Iraniens dans les rues pour protester contre le régime, aucun mouvement de protestation notoire n’a été enregistré alors que la situation économique s’est stabilisée.

Ces démentis successifs visent à montrer que l’Iran et ses alliés dans la région n’ont pas l’intention de provoquer une guerre, même l’administration américaine annonçant, pour sa part, qu’elle est déterminée à porter un coup à l’influence iranienne dans la région, et ce à n’importe quel prix. Les sources proches de l’Iran révèlent ainsi que Téhéran n’a nullement l’intention d’ouvrir de nouvelles hostilités avec l’Arabie saoudite, et encore moins avec les Israéliens et les Américains. Les guerres qui se déroulent actuellement au Yémen et en Syrie sont suffisantes, et il n’est nul besoin d’ouvrir un nouveau front. La décision de déclencher une nouvelle opération militaire est donc entre les mains des Israéliens et des Américains, non des Iraniens et de leurs alliés.

Dans ce contexte, les sources proches du 8 Mars précisent qu’au sein du Hezbollah, et plus généralement au sein de l’axe dit de la résistance, existent deux courants concernant les développements régionaux. Le premier considère qu’il n’y a plus d’opérations militaires, celles-ci étant désormais remplacées par les guerres économiques qui constituent l’ultime arme de Washington contre ceux qui menacent sa suprématie dans le monde. L’autre courant pense, au contraire, que les agissements américains et israéliens rendent inévitable une prochaine confrontation militaire. Pour ce courant, une personnalité comme celle de Donald Trump à la tête des États-Unis est une aubaine parce qu’elle a le mérite d’être claire et de dévoiler finalement « le véritable visage américain ». Toujours selon ce courant, un homme comme Barack Obama constitue un danger plus grave pour l’axe de la résistance, car il met en avant les principes et les idéaux de la démocratie et sait convaincre ses interlocuteurs que les Américains mènent une lutte pour le bien-être des individus dans le monde. De plus, Obama savait plier quand il le fallait et séduire quand il le pouvait. Alors que Trump ne prend pas de gants : il ne croit qu’à la force et à l’argent, et s’est mis à dos pratiquement le monde entier, à l’exception de quelques pays. Ses décisions sont si brutales qu’elles braquent même ses alliés.

Un tel président renforce la position du Hezbollah et de ses alliés régionaux en montrant que l’administration américaine ne veut pas le bien-être des peuples, mais plutôt le commandement du monde et l’exploitation des ressources des autres. La suite logique de cette approche est qu’on ne peut plus miser sur les États-Unis, mais, au contraire, combattre leurs projets régionaux parce qu’ils ne servent que leurs propres intérêts sans tenir compte de ceux des autres. Dans cette optique, les propos attribués à Nawaf Moussaoui s’inscrivent dans une logique réelle qui considère qu’une personne comme Donald Trump sert plus les intérêts des ennemis des États-Unis qu’un président de la trempe d’Obama. La politique de ce dernier privilégiait les négociations et les compromis, alors que celle de Trump pousse vers le défi, la confrontation et peut-être la guerre.

Que certains au Hezbollah préfèrent l’arrivée au pouvoir aux États-Unis d’un Donald Trump plutôt que d’un Barack Obama est plausible, même si cela signifie que les risques d’une guerre sont plus importants. Mais dans les deux cas, aux yeux du Hezbollah tous courants confondus, la guerre ne sera pas le fait de l’Iran et de ses alliés, mais plutôt de celui des Américains et de leurs alliés.

Les informations sur l’intention du commandement du Hezbollah d’exclure le député Nawaf Moussaoui de ses rangs après avoir gelé sa participation au Parlement ont poussé le parti à publier un démenti sur le sujet. Mais la confusion demeure au sujet des propos attribués au député qui auraient entraîné une telle décision de la part du commandement du parti. En effet, selon le...

commentaires (4)

En plus , je ne comprends pas comment on peut défendre la politique suicidaire de trump-pète et de son complice / commanditaire nathanmachintruc ? Est il possible qu'il y ait encore des gens qui admirent ce mec ? Ok , j'avoue vouloir le revoir élu pour encore 4 ans , mais c'est parce que c'est l'homme qui va mener israel et le monde qui l'entoure à sa perte , comme le pensent ses ennemis . Est il possible d'être aussi sots ?

FRIK-A-FRAK

11 h 29, le 04 avril 2019

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Commentaires (4)

  • En plus , je ne comprends pas comment on peut défendre la politique suicidaire de trump-pète et de son complice / commanditaire nathanmachintruc ? Est il possible qu'il y ait encore des gens qui admirent ce mec ? Ok , j'avoue vouloir le revoir élu pour encore 4 ans , mais c'est parce que c'est l'homme qui va mener israel et le monde qui l'entoure à sa perte , comme le pensent ses ennemis . Est il possible d'être aussi sots ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 29, le 04 avril 2019

  • Plus clair que ça on ne peut ! C'est toujours le même schéma avec les usurpateurs , ce qu'ils ne peuvent pas obtenir par la force , ils cherchent à le faire par les menaces , sanctions etc... Quant au Golan usurpé , Jérusalem violée etc.. , creusons nous un peu les méninges , à part ces 2 larrons en foire , quel autre pays du monde dit civilisé a adhéré à cet hold up ? Ceux qui semblent les plus isolés , ne sont pas ceux contre qui des sanctions ont été imposées. Creusons nous les méninges , et disons nous que si les 2 voleurs internationaux venaient à déclencher une guerre , ça serait une autre histoire , les résistants veillent et les réactions seraient fatales à ces 2 prédateurs au bout du rouleau .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 12, le 04 avril 2019

  • UN ARTICLE DE LA TRES CHERE MADAME SCARLETT HADDAD OU L,EQUIVOQUE REGNE EN MAITRESSE ABSOLUE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 47, le 04 avril 2019

  • Et donc crier la mort à Israël c’edr Finis mais dit donc et le Golan ?!?!? Madame une minute vous nous avez rabâcher pendant des annes sur la force des résistants et de ceci et de cela est qu’ils étaient prêts à toutes provocations .... haha on attribue le Golan à Israël n’est ce pas la LE COMBLE DES PROVOCATIONS ... plus au fond on peut pas faire !!!

    Bery tus

    05 h 23, le 04 avril 2019

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