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Un an de mobilisation à Gaza: des données chiffrées

La grande majorité des Palestiniens tués sont des hommes et des jeunes. Environ 40 d'entre eux avaient moins de 18 ans, selon l'Unicef.

Des Palestiniens manifestant à Gaza, près de la frontière avec Israël, le 30 mars 2019. Photo AFP / JACK GUEZ

Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés samedi le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, pour le premier anniversaire des manifestations appelées "grandes marches du retour".

Voici des éléments factuels sur les manifestations et les violences qui ont ponctué le mouvement depuis un an.


Morts et blessés

Le premier jour, le 30 mars 2018, 20 Palestiniens ont été tués. Au total environ 200 Palestiniens ont été tués depuis un an lors des manifestations et des affrontements ayant lieu au moins une fois par semaine, le vendredi. La grande majorité ont été touchés par des tireurs d'élite israéliens. Quelques autres ont été mortellement touchés par des cartouches de lacrymogène ou des éclats.

Un soldat israélien a été abattu par un sniper palestinien.

Les Palestiniens se rassemblent sur cinq sites le long de la frontière. Certains sites se sont révélés plus dangereux que d'autres pour les manifestants. Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, accuse un bilan d'au moins 54 morts, et l'est de la ville de Gaza, au moins 43 morts, selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme (PCHR). En outre, 6.500 Palestiniens ont été blessés par balle, la grande majorité à la jambe, selon les autorités médicales locales.


(Lire aussi : Un an après, Gaza veut perpétuer la grande marche du retour)


Attaques palestiniennes

Typiquement, de nombreux manifestants se tiennent pacifiquement à distance de la barrière israélienne. Mais un certain nombre se rapprochent et défient les forces israéliennes et le danger. Ils brûlent des pneus pour créer des écrans de fumée, jettent des pierres et des explosifs artisanaux en direction des soldats de l'autre côté. Certains essaient de briser la barrière.

L'armée israélienne a dénombré 18 occurrences de coups de feu venus du côté palestinien, 94 lancers d'explosifs artisanaux et 600 d'engins incendiaires vers ses soldats ou la barrière.

Autre sujet de préoccupation et d'exaspération côté israélien: l'envoi par dessus la frontière depuis Gaza de dispositifs incendiaires accrochés à des cerfs-volants ou des ballons. Ils ont provoqué 1.963 incendies et endommagé 35 km carrés de terres, selon des chiffres officiels israéliens.


(Lire aussi : Un an après, Gaza veut perpétuer la grande marche du retour)


Qui sont les morts?

La grande majorité des Palestiniens tués sont des hommes et des jeunes. Environ 40 d'entre eux avaient moins de 18 ans, selon l'Unicef.

Deux journalistes identifiés comme tels par leur tenue et trois secouristes ont été tués, dont Razan al-Najjar, 22 ans, dont le cas est devenu emblématique.

Les appartenances politiques des Palestiniens tués sont sujettes à controverse. Plus de 60 Palestiniens ont été tués le 14 mai 2018 lors de manifestations et de heurts coïncidant avec l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem. Israël s'est saisi des propos d'un responsable du Hamas selon lesquels la grande majorité des morts appartenaient au mouvement islamiste, considéré par Israël, les États-Unis ou l'Union européenne comme terroriste. D'autres ont souligné que le responsable exagérait probablement pour faire rejaillir le crédit de la mobilisation sur le Hamas. Aucune donnée officielle n'existe sur l'affiliation des manifestants.


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