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Lifestyle - Coolitude

Machu Picchu en chaise roulante : « The sky is the limit »

Alors que les parents d’enfants libanais à besoins spécifiques sont toujours confrontés à des difficultés, ne serait-ce que pour les scolariser, ailleurs on les fait grimper au septième ciel...

Voyage pour tous à Rano-Raraku dans lîle de Pâques. Photo extraite du site gowheelthewotld.com

La plupart des destinations de la planète sont à présent accessibles aux personnes souffrant de handicaps et qui pourront se rendre là où elles n’avaient jamais pensé pouvoir le faire. Un rêve devenu possible grâce, notamment, à l’organisation Wheel the World qui leur permet, comme son nom l’indique, de parcourir le monde en chaise roulante, de dépasser les handicaps physiques dont ils souffrent et d’aller à la découverte des plus beaux paysages du monde. Le dernier périple proposé était un véritable défi remarquablement relevé : la visite d’un haut lieu historique, haut à plus d’un niveau puisqu’il est suspendu à 2 438 mètres d’altitude. Il s’agit du Machu Picchu, citadelle inca du XVe siècle, perchée sur un promontoire rocheux du Pérou, dans les montagnes des Andes, aux limites de la forêt amazonienne. Un grand exploit pour les responsables de Wheel the World que de faire effectuer cette ascension de 1 700 marches environ et 550 mètres de dénivelé à des personnes immobilisées pour leur donner le bonheur d’une vue imprenable et d’un site unique au monde, et surtout ce précieux sentiment de liberté. À cet effet, ils utilisent des chaises roulantes tout terrain, secondés par une solide infrastructure qui les aide à mener à bout un projet lourd, éprouvant même pour le commun des mortels.

L’idée d’un homme qui a souffert

Wheel the World n’en est pas à sa première action. Dans le cadre de son tourisme adapté, l’entreprise a déjà embarqué dans des lieux extraordinaires ceux qui, en principe, étaient voués à l’immobilité. Et si la machine de l’organisation est si bien huilée, c’est parce qu’elle est la réalisation d’un homme, Alvaro Silberstein, lui aussi éprouvé dans sa chair de la même manière que ces personnes à qui il s’adresse. Trentenaire chilien et quadraplégique suite à un accident de voiture lorsqu’il avait 18 ans, il a voulu visiter, en 2017, le parc national Torres del Paine en Patagonie, réputée pour ses montagnes immenses et ses icebergs bleu clair qui se détachent des glaciers. Il a alors monté une équipe formée d’alpinistes et d’experts en handicap, et a réuni 8 000 dollars, grâce à une opération de financement participatif (crowdfunding), pour acquérir une chaise roulante special-trecking. Après sa randonnée, il l’offre au parc pour que d’autres personnes dans son cas puissent en bénéficier et que la montagne devienne accessible à tous sans exception. Puis il fonde avec un étudiant, Camilo Navarro, qui fréquentait comme lui l’École des affaires de l’Université de Berkeley, un groupe spécialisé dans le transport des personnes à besoins spéciaux vers de célèbres lieux touristiques montagneux. Il réussit ainsi l’exploit de les emmener au cœur du Mexique, du Chili et des États-Unis.

L’expédition vers le Machu Picchu (visité annuellement par environ un million de touristes et classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco) constitue leur première percée au Pérou. Toutes les informations sur les randonnées (de un à cinq jours) et leur niveau de difficulté sont disponibles à l’adresse suivante : gowheeltheworld.com. Les prix varient selon la destination et la durée du séjour. Les organisateurs utilisent les chaises roulantes trekking Joëlette qui, comme l’explique Camilo Navarro, « comportent une seule roue et deux grandes barres, ce qui les fait ressembler à une brouette. Elles sont faites d’un mélange d’acier et d’aluminium, à la manière d’une bicyclette, ce qui les rend légères et donc faciles à faire rouler ».Pour le grand homme de lettres chilien Pablo Neruda qui lui a dédié un poème intitulé Les hauteurs du Machu Picchu, « Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l’âme, à la fusion éternelle avec le cosmos. Là-bas, nous sentons notre propre fragilité. C’est une des plus grandes merveilles d’Amérique du Sud. Un havre de papillons à l’épicentre du grand cercle de la vie. Un miracle de plus ». Un miracle de plus, aussi, que de permettre à ces voyageurs spéciaux d’aller à la rencontre de l’une des merveilles du monde, dont le sommet procure une vue à couper le souffle et, pour eux, une belle victoire.


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