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Lifestyle - Coolitude

« Dry January », pour s’éloigner de la dive bouteille

Pour ceux qui boivent un peu, beaucoup, à la folie, une cure en début d’année pour assainir son self-alcoomètre.

Ne pas boire d’alcool pour un mois au moins : une nouvelle tendance. Photo Bigstock

Après décembre, le mois de tous les excès, janvier, le mois des culpabilités et de toutes les bonnes résolutions, tombe à point. Parmi les bonnes résolutions, celle de renoncer à l’alcool afin de bénéficier d’un meilleur bien-être physique et mental. Cette tendance, baptisée Dry January (« janvier sec »), et actuellement très en vogue, a été lancée en Grande-Bretagne en 2014 par une association à but non lucratif, Alcohol Change UK. Elle ciblait en particulier les personnes buvant trop ou trop souvent. À l’époque, on avait dénombré plus de 17 000 Britanniques ayant réussi à cesser de boire durant ce premier mois de l’année. Les premiers résultats de l’opération ayant été sujet à controverse, un autre sondage avait été effectué par l’Université du Sussex auprès de 900 participants. Il avait démontré que, six mois plus tard, 4 % des participants avaient complètement cessé de boire et que 72 % avaient réussi à réduire leur consommation d’alcool.

Dernièrement, une étude approfondie effectuée par la même Université du Sussex a déduit qu’un mois sans alcool s’avère bénéfique au-delà de ce laps de temps et à plusieurs niveaux : un meilleur sommeil et une meilleure concentration, plus d’énergie, une peau plus claire, le sentiment d’être en contrôle de soi et des moments de plaisir sans avoir siroté une quelconque boisson alcoolisée. Bien que la réussite de ce mois de sobriété dépende de plusieurs facteurs, dont l’état de santé de chacun, Richard de Visser, professeur de psychologie à l’Université du Sussex, a précisé qu’une étude portant sur 800 personnes qui se sont soumises à cette expérience en janvier 2018 a donné des résultats positifs puisque six mois plus tard, ces mêmes personnes avaient diminué leur consommation d’alcool.

Et aussi « sobre octobre »

Un analyste du site électronique Salon fait remarquer que « lorsque l’on vit au sein d’une culture où l’alcool est synonyme de bonnes relations sociales, c’est en quelque sorte un défi de passer un mois sans trinquer. Alors que l’on en est encore à se demander si boire modérément est bon ou pas pour la santé, on rappelle, d’autre part, et ce n’est un secret pour personne, que les lobbyistes de l’alcool sont parfois impliqués dans les études scientifiques à ce sujet ».

Une autre association britannique nommée Alcohol Concern, et poursuivant le même but qu’Alcohol Change, précise que ce n’est pas le mois de janvier qui compte mais le fait de réaliser que l’on n’a pas besoin d’élixirs pour bien vivre et entretenir des relations. Quant à Matt Sheffield, chercheur en dépendance à l’Université de Sheffield, il explique que pour réellement juger de l’impact de ce genre d’abstinence, les experts ont besoin que les personnes qui participent à cette expérience suivent personnellement, et de près, leur comportement vis-à-vis de cette nouvelle habitude et ne se contentent pas de remplir les questionnaires des sondages. Car il est souvent difficile de réellement mesurer la quantité d’alcool consommée.

Quoi qu’il en soit, le Dry January s’est taillé une place de choix sur les réseaux sociaux où ont fleuri des groupes de soutien. Sur Instagram, l’on trouve des consultations auprès de la Dry January App, des recettes de cocktail sans alcool et moult encouragements.

Dans le même registre, existe également le Sober October, une initiative australienne inspirée de la britannique, datant de 2014 et destinée à remettre son corps à l’heure de la remise en forme avant la saison des fêtes, cette grande invite à la consommation d’alcool sous toutes ses formes et saveurs. Bien avant ce sobre octobre et durant une trentaine d’années, toujours en Australie, une célèbre girafe marionnette nommée Healthy Harold avait appris aux enfants à vivre sainement et à s’éloigner des drogues. En remontant plus loin, on apprend qu’en 1942, la Finlande avait inscrit à son programme d’effort de guerre une campagne antialcool.

Passerait-on du célèbre « Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ait l’ivresse » au « Qu’importe le mois, pourvu qu’il y ait une detox » ?




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