Sécurité à l'AIB : Fenianos optimiste après une réunion avec l'Organisation internationale pour l'aviation civile

Le ministre libanais des Transports et des Travaux publics, Youssef Fenianos, s'est dit confiant quant à la situation de l'aéroport international de Beyrouth, lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre de l'Intérieur, Raya el-Hassan, à l'issue d'une réunion avec une délégation de l'Organisation internationale pour l'aviation civile.

"Je veux rassurer les Libanais et leur dire que nous sommes sur le bon chemin, et les mesures prises à l'aéroport de Beyrouth ont prouvé leur efficacité mais nécessitent un suivi", a déclaré le ministre. "Je suis satisfait des résultats obtenus", a-t-il affirmé.

"Nous serons intransigeants concernant toute mesure d'exception qui affecte la sécurité de l'aéroport, et nous voulons faire davantage confiance à nos organismes de contrôle", a pour sa part affirmé la ministre de l'Intérieur. Elle a souligné que le dossier de l'aéroport est "en tête" de ses priorités.

Cette conférence de presse s'est tenue à l'issue d'une réunion avec une délégation de l'OACI à Beyrouth, au moment où de nombreuses polémiques entachent le fonctionnement de l'AIB.
L’OACI est une organisation qui dépend des Nations unies et dont le rôle est de s’assurer du respect des normes convenues permettant la standardisation du transport aéronautique international.

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Lors d'une réunion préparatoire avant la visite de la délégation internationale, M. Fenianos avait affirmé ne pas craindre de voir le Liban déclassé à l’issue de l'inspection de l'OACI.

Plusieurs disputes entre les différents services libanaise en charge de la sécurité de l'aéroport ont éclaté ces derniers temps. Officiellement, l’aéroport de Beyrouth est placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et dirigé par le service de la sécurité aéroportuaire du pays. Mais, dans la réalité, les choses sont autrement plus compliquées, vu le rôle de tutelle qu’exercent d’autres ministères sur différents organismes de l’aéroport, le ministère de la Défense sur l’armée libanaise, le ministère des Travaux publics et des Transports sur le trafic aérien et la sûreté de l’aviation civile, le ministère des Finances sur les douanes.

Début février, un passager libanais VIP, Hachem Haïdar, directeur général du Conseil du Sud, avait tenté d'éviter l'inspection de ses bagages par les douanes, grâce à un membre du détachement d’inspection de l’armée libanaise, provoquant une dispute avec les douaniers.

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Par ailleurs, fin 2018, la direction générale de l'aviation civile libanaise avait démenti des informations qui avaient été véhiculées par la chaîne de télévision américaine pro-Trump, Fox News, selon lesquelles un avion d'une compagnie aérienne iranienne chargé de missiles de précision équipés de GPS à destination du Hezbollah avait transité par l'Aéroport international de Beyrouth. Cette chaîne avait déjà fait état de livraisons militaires iraniennes à l'AIB en septembre dernier. Ces allégations avaient été réfutées par l'aviation civile et un expert avait affirmé que les itinéraires alors suivis par l'avion iranien étaient tout à fait standards.

Enfin, un prêt de 295 millions de dollars a été accordé par la Banque mondiale au secteur des transports. En octobre dernier, Youssef Fenianos avait annoncé le déblocage d’un premier montant de 18 millions de dollars destiné à entamer des travaux d’amélioration des infrastructures et de la capacité de l’aéroport de Beyrouth.

Modernisé entre 1994 et 2002, l’AIB peut accueillir un maximum de 6 millions de passagers par an, un seuil qu’il dépasse systématiquement depuis 2013.

Pour mémoire

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