Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors d'une conférence de presse à Istanbul, en Turquie, le 30 octobre 2018. Photo d'archive REUTERS/Murad Sezer
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a débuté dimanche une visite de deux jours à Beyrouth, où il a reçu une très large délégation de plusieurs formations politiques libanaises gravitant dans l'orbite de Téhéran et de Damas, dont le Hezbollah, dans les locaux de l'ambassade d'Iran. Ce lundi, il doit s'entretenir avec les principaux responsables libanais.
La délégation libanaise était présidée par le ministre d'Etat aux Affaires du Parlement, Mahmoud Comati, l'un des trois ministres nommés par le parti chiite au sein du gouvernement libanais. "M. Zarif va expliquer aux responsables libanais que l'Iran est disposé à être aux côtés du Liban afin que le pays soit fort pour affronter les dangers", a déclaré M. Comati à l'issue de cet entretien.
"Le Liban est libre dans sa prise de décision. Nous estimons que le gouvernement doit être disposé à adopter une attitude positive à l'égard de tout Etat qui veut aider le Liban afin de régler les problèmes du peuple, a affirmé le ministre. L'Iran a été un pionnier en la matière. C'est pour cela que nous disons merci à l'Iran, surtout parce que ses aides ont été données sans condition ni contrepartie", a-t-il ajouté.
"En cette période où elle est la cible d'un encerclement international et de tentatives de lui infliger des sanctions, l'Iran tient le coup et se dit prêt à soutenir le Liban dans tous les domaines", a déclaré M. Comati.
"Jusqu'à présent, le gouvernement libanais se montre sérieux, il a la volonté et il est prêt à régler les problèmes du pays. L'une de ses priorités est le dossier de l'électricité. Lorsque ce dossier sera examiné, nous proposerons l'aide de l'Iran. Nous supposons que nous prendrons la décision qui convient au Liban", a souligné le ministre.
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A son arrivée à Beyrouth, M. Zarif avait affirmé que sa visite a pour objectif "d'annoncer que la République iranienne est prête à offrir son soutien au gouvernement libanais", dans tous les secteurs. "Le premier objectif de notre visite est d'assurer la solidarité de l'Iran avec le Liban et le second est d'annoncer que la République iranienne est prête à soutenir le gouvernement libanais à tous les niveaux", a déclaré M. Zarif depuis l'Aéroport international de Beyrouth. "Le Liban est parvenu à devenir un symbole, d'une part de liberté et de résilience, et d'autre part de résistance", a-t-il affirmé, avant de féliciter les Libanais pour la formation, fin janvier, d'un nouveau gouvernement, après plus de huit mois de tractations.
Dans la journée, le chef de la diplomatie iranienne doit rencontrer plusieurs responsables libanais, notamment le chef de l'Etat, Michel Aoun, à 10 heures, le président du Parlement, Nabih Berry, à midi, son homologue Gebran Bassil à 13h30, avec lequel il tiendra une conférence de presse. Dans la soirée, M. Zarif doit s'entretenir avec le Premier ministre Saad Hariri, à 18h, avant de se rendre à l'hôtel Phoenicia pour une réception donnée par l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth, Mohammad Firouznia, à l'occasion des 40 ans de la révolution iranienne.
Mercredi, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah avait affirmé que l'Iran pouvait aider le Liban que ce soit au niveau de l'électricité, ou de la production de médicaments ou de l'infrastructure des routes. Il avait également souligné être "prêt, en tant qu'ami de l'Iran, à aider l'armée libanaise en lui amenant de Téhéran tout ce dont elle a besoin pour devenir la plus forte de la région". "Je suis prêt à importer (d'Iran) un système de défense anti-aérienne", avait affirmé Hassan Nasrallah.
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commentaires (20)
Mr. Zarif charité bien ordonné commence par soi-même , Mr. Zarif le Liban n'a jamais été colonise il a été protectorat d e la France, c'est tout a fait différent , Francois premier roi de France a protege le Liban contre les Ottomans , a présent nous avons besoin de la France pour protéger le Liban des Ayatollahs qui nous cassent les pieds.
Eleni Caridopoulou
17 h 02, le 11 février 2019