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Campus - ÉVÉNEMENT

À l’USJ, la première simulation de l’OMS dans la région

Venant de sept universités libanaises, près de quarante étudiants ont participé à la 1re édition de la simulation libanaise de l’Organisation mondiale de la santé (LebWHO) qui a eu lieu à l’Université Saint-Joseph du 25 au 27 janvier sous le thème « Santé mentale et abus de substances ».

Des étudiants en médecine, santé publique, droit, pharmacie et psychologie de différentes universités se sont retrouvés, pendant trois jours, fin janvier, au campus des sciences médicales de l’USJ pour simuler le processus de débat et de prise de décision de l’Assemblée mondiale de la santé, organisme de formulation des politiques de l’OMS.

Placé sous le thème Santé mentale et abus de substances, en adéquation avec la stratégie du ministère de la Santé pour 2015-2020, ce premier événement interuniversitaire au Liban et dans la région a été organisé par des étudiants de l’USJ, répartis en un comité principal et plusieurs sous-comités, le tout sous la supervision de l’Institut supérieur de santé publique (ISSP) à l’USJ, avec le soutien du Programme national de santé mentale du ministère de la Santé, du bureau national de l’OMS et de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

« J’ai assisté à l’assemblée générale de l’OMS en 2017. En tant qu’étudiants, nous ne sommes pas initiés à la construction, dans les coulisses, des décisions prises au niveau mondial dans le domaine de la santé globale. Suite à cette expérience qui a changé mon point de vue, c’était important que je donne l’opportunité aux étudiants de découvrir tout cela », confie Gaëlle Rached, étudiante en 6e année de médecine à l’USJ. Présidente du comité d’organisation du LebWHO, elle est à l’origine de l’idée de cette simulation avec la directrice de l’Institut supérieur de santé publique de l’USJ, Michèle Kosremelli Asmar. « C’est une façon innovante d’apprendre dans le domaine de la santé parce qu’on immerge les étudiants dans la réalité. Ils sortent de la classe pour vivre, pendant trois jours, une situation réelle de l’OMS à laquelle ils ne sont jamais confrontés », ajoute cette dernière. Pour cette simulation, chacun des participants a endossé un rôle : celui d’un délégué d’un État membre de l’OMS, d’un représentant d’une organisation non gouvernementale ou d’un agent médiatique. Au total, quarante étudiants ont représenté 26 États de tous les continents, 11 ONG et deux organes de presse.


(Lire aussi : « J’aime savoir comment se prennent les décisions en matière de santé mondiale »)


« La responsabilité de tous »

Par ailleurs, les participants ont abordé le thème de la santé mentale dans toutes ses subdivisions : stigmatisation, lois et systèmes de santé, produits pharmaceutiques, éducation, financement public des soins offerts, accès de la population à ces soins, formation des professionnels de la santé ou sensibilisation des individus. Ce qui a également enrichi le débat, c’est le profil diversifié des étudiants. « L’apport des différentes disciplines et l’approche collaborative sont importants pour le domaine de la santé, dans ses aspects financier, communautaire ou social. Une discipline seule ne peut pas suffire. C’est la responsabilité de tout le monde », estime Michèle Kosremelli Asmar.

Une fois sélectionnés, les étudiants ont dû préparer la simulation en effectuant des recherches préalables sur le sujet et sur leur rôle, et en assistant à des séances de formation. Ensuite, pendant les trois journées de la LebWHO, les participants ont reçu plusieurs sessions de formation données par des experts suisses. Ils ont bénéficié aussi des interventions de représentants du ministère de la Santé, de l’OMS et de Médecins sans frontières. Au programme, également, des débats et des conférences de presse où les étudiants ont joué le rôle de journalistes. Pendant d’autres sessions, les participants ont travaillé, en groupe, sur la rédaction de la résolution. Comme dans une vraie assemblée de l’OMS, lors des séances plénières, ils ont discuté des différentes propositions de la résolution, prôné des modifications et voté pour son adoption. « L’événement a deux versants, celui où les étudiants reçoivent, et l’autre où ils participent à la résolution en apportant le point de vue du pays ou des ONG qu’ils représentent », note Gaëlle. Lors de la dernière séance, les participants ont adopté une résolution innovante et concrète qui, une fois finalisée, sera envoyée au ministère de la Santé, dans le cadre du Programme national de santé mentale. « Cet événement a montré qu’on peut apprendre différemment, en dehors de sa stricte discipline technique. Je suis sûre que tous ces jeunes seront de futurs professionnels qui auront une autre façon de réfléchir et de voir les choses », affirme Michèle Kosremelli Asmar.

Forts de leur succès, les organisateurs renouvelleront l’expérience l’année prochaine avec, en plus, l’ambition de convier à la simulation des universités de la région.



Des étudiants en médecine, santé publique, droit, pharmacie et psychologie de différentes universités se sont retrouvés, pendant trois jours, fin janvier, au campus des sciences médicales de l’USJ pour simuler le processus de débat et de prise de décision de l’Assemblée mondiale de la santé, organisme de formulation des politiques de l’OMS. Placé sous le thème Santé mentale et...

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