Si Épiphanie veut dire en grec manifestation, elle reste un formidable mystère d’espérance pour notre temps pour croire en un Dieu unique tout en respectant les traditions particulières de chaque peuple. De l’eau bénite à la galette des rois, aux douceurs arabes diverses, on prie pour cette convivialité pour qu’elle demeure ainsi une belle mosaïque qu s’appelle Liban. Et ici on ne peut que féliciter ce sang jeune de notre jeune députée Tabch, qui a participé avec foi à une cérémonie religieuse au nom de la reconnaissance et de l’amour du prochain et a bien illustré le sens de dayim dayim.
Quant à notre caste politique, elle nous a vraiment déçus. Huit mois déjà à la recherche des sexes des anges pour former un gouvernement. À chaque fête religieuse ou nationale on croit qu’un miracle va se passer mais rien n’est fait. Entre-temps, les scandales éclatent au grand jour mais personne ne juge. On tue les gens en plein jour et on fuit vers d’autres territoires ; et le comble, on attaque les filles dans leurs voitures en faux habit militaire et les agresseurs disparaissent comme si de rien n’était. Et le plus choquant avec cette grosse vague de pluie qui s’est abattue et qui a endommagé ponts et chaussées, murs de souténement et rivières qui ont innondé les terrains agricoles comme si nos responsables étaient convaincus qu’il ne pleuvra plus pendant longtemps. Et le comble, on tient à construire encore de nouveaux barrages.
Allez messieurs, il est grand temps de sortir de ce laxisme et de signer les décrets portant sur la loi des loyers pour ne plus mettre la responsabilité sur les propriétaires concernant les immeubles qui risquent de s’effondrer avec ces tempêtes jamais vécues de manière à dédommager les personnes innocentes. Il est grand temps de dire enfin dayem dayem pour un Liban nouveau, propre, sans scandales ou corruption.
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