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Campus - Initiative

Désormais, l’étudiant entrepreneur bénéficie d’un statut officiel

L’un des avantages de cette démarche consiste à comptabiliser les activités de création d’entreprise en termes de crédits universitaires.

De gauche à droite : le directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, Hervé Sabourin, et le directeur général de l’Enseignement supérieur, Ahmad Jammal, à l’annonce officielle du statut national d’étudiant entrepreneur.

« Entreprendre et étudier ? C’est possible ! » : cette thématique de la rencontre organisée le mercredi 19 décembre dans les locaux de l’AUF (Agence universitaire de la francophonie) Moyen-Orient couronne une année du projet Développement de l’entrepreneuriat étudiant au Liban (DEEL). À une période où le taux de chômage des diplômés est en hausse, ce programme offre aux étudiants, toutes disciplines confondues, l’opportunité de créer leur propre entreprise et favorise l’emploi des jeunes.

En effet, DEEL consiste à lancer une compétition nationale de création d’entreprise auprès des universités. « L’un des objectifs de cette rencontre est de consolider la communauté étudiante. Le programme est destiné aux étudiants en premier lieu », insiste Hervé Sabourin, directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, qui a accordé, au nom des partenaires de DEEL et à titre exceptionnel, le statut étudiant entrepreneur à tous les finalistes de l’édition 2018 de la compétition. L’AUF a conçu le projet DEEL en vue de permettre aux étudiants « de développer leurs talents et leur génie créatif et leur ouvrir ainsi plus de perspectives d’avenir », ajoute-t-il. Il s’agit ainsi de développer leurs compétences entrepreneuriales, des qualités supplémentaires qui favoriseront l’insertion et la réussite professionnelles. À l’origine du projet, « l’AUF a présenté des activités qui visent à promouvoir l’entrepreneuriat étudiant. Nous avons voulu savoir si les étudiants libanais étaient vraiment intéressés par l’entrepreneuriat, et nous étions très contents du résultat. Quand on donne l’opportunité aux étudiants d’entreprendre, ils y vont ! » explique Nathalie Bitar, responsable de projet à l’AUF Moyen-Orient.

Une centaine d’étudiants de quinze universités ont ainsi participé à la première édition du concours. Cinq équipes lauréates ont déjà bénéficié d’un stage d’un mois en France, dans un pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pépite), alors que la sixième équipe lauréate effectuera son stage en janvier. Lors de cette rencontre, les étudiants entrepreneurs lauréats de la première compétition ont partagé leur expérience en France. Ainsi, Steven Semaan (USEK) et Carla Khoury (LAU) ont introduit leur projet Dekkéné, une application qui vise l’amélioration des modes d’alimentation dans les écoles. « Pour moi, la compétition a été une opportunité de grandir peu à peu, confie Carla. C’était une expérience qui a changé ma vie ! » Une autre équipe d’étudiants de l’UL a présenté son projet intitulé Healthcare Linking System. C’est une plateforme interactive qui réunit médecins, pharmaciens et patients. En somme, pour ces jeunes Libanais, c’était une opportunité de rencontrer des professionnels des différents domaines dont relèvent leurs projets, ainsi que des experts et des acteurs de l’écosystème.


(Lire aussi : Iñiguez : Les étudiants libanais doivent capitaliser sur trois « passeports »)

Trois axes
En partenariat avec les incubateurs Berytech et Smart ESA, ainsi que quinze universités, la SGBL, la municipalité de Beyrouth, le Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL), l’Association libanaise pour l’avancement des sciences (LAAS), le programme Pépite et la région Île-de-France, DEEL se base sur trois axes. Il s’agit tout d’abord de la création du statut national d’étudiant entrepreneur, validé par le ministère de l’Enseignement supérieur qui délivrera un certificat aux étudiants entrepreneurs. « Les étudiants vont déployer des efforts supplémentaires, en dehors de leur parcours classique. Le statut national valorisera alors leurs actions », souligne Ahmad Jammal, directeur général de l’Ensignement supérieur. Ce statut sera bientôt décliné dans plusieurs universités au Liban. L’un de ses avantages consiste à comptabiliser les activités de création d’entreprise en termes de crédits universitaires ; en deuxième lieu, l’AUF lancera fin janvier une plateforme en ligne qui fournira aux étudiants ressources, témoignages de réussite et échanges avec des experts ; enfin, le projet mettra en place un espace de travail collaboratif à Beyrouth, puis ultérieurement dans d’autres régions libanaises.

Par ailleurs, l’AUF a lancé au début du mois de décembre la deuxième édition de la compétition DEEL. Il est possible de s’y inscrire sur la plateforme en ligne. Suite à une présélection effectuée par un comité composé de membres de l’AUF et de ses partenaires, le candidat pourra acquérir le statut d’étudiant entrepreneur puis se lancer dans son projet.

À la fin de la rencontre, pour inspirer les futurs étudiants entrepreneurs, Solène Lefrançois, cofondatrice de Myafterscool, et Ghassan Zugheib, jeune étudiant à l’AUB, cofondateur de YallaBus, une application lancée avec succès il y a près de deux ans, sont revenus sur leurs parcours et ont encouragé les étudiants à s’engager dans le monde entrepreneurial. « Rien ne constitue une barrière devant les jeunes. Si on a le courage, il y a beaucoup de choses à faire dans ce pays », lance-t-il. Selon ce jeune entrepreneur, l’avantage d’être étudiant entrepreneur est de bénéficier d’un rendement élevé à faible risque, ainsi que d’un support financier indispensable pour tout étudiant qui veut commencer son projet.

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