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Liban - Reportage

Les Casques bleus français dotent Aïn Ebel d’un nouvel éclairage public

La Force Commander Reserve (FCR) finance chaque année des dizaines de projets tenant compte des besoins des Libanais dans le Sud.

Le lieutenant-colonel Thierry de Courrèges, commandant de la FCR, prononçant son discours à Aïn Ebel. Photo Christophe Mina

Samedi soir, la nuit tombe sur le village de Aïn Ebel au Liban-Sud. Les habitants sont rassemblés au marché de Noël, près de l’église. Entre la crèche illuminée et les kiosques commerçants, les enfants du village se faufilent parmi des soldats français, irlandais et ghanéens de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

Les militaires et les villageois sont là pour assister à l’inauguration du nouvel éclairage public de Aïn Ebel, une initiative financée par la Force Commander Reserve, le contingent français de la Finul. Ce projet, lancé en septembre 2018, vise à améliorer le quotidien des habitants. Les quelque 300 lampes LED installées ont notamment pour but de contribuer à la sécurité routière en éclairant les axes importants de circulation.

Après la diffusion des hymnes nationaux libanais et français, le président du conseil municipal de Aïn Ebel, Imad el-Lallouss, prend la parole pour adresser « un grand merci au contingent et au gouvernement français pour avoir remplacé les lampes ». C’est le colonel Thierry de Courrèges, commandant de la FCR, qui commente ensuite le projet en relevant dans son allocution que « la reconstruction est un signe d’espoir, de vie et de développement ». Il rappelle aussi que la FCR « concourt à la paix au Liban-Sud en entretenant des liens de proximité et de fraternité ». Au terme des discours, une plaque commémorant le projet est présentée puis des éclairages décoratifs de Noël sont allumés : la soirée peut commencer. L’ambiance, animée par un orchestre, est conviviale et festive.


(Lire aussi : L'armée israélienne commence à détruire les tunnels du Hezbollah)


Actions sociales

Si la raison première de la présence de la FCR dans le sud du Liban est de maintenir la paix dans la zone frontalière et de constater les violations de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, le travail des soldats français de la Finul dépasse ce cadre puisqu’il s’attache aussi à mener des projets de développement et de proximité.

Une des actions les plus connues du contingent français est l’organisation du concours de la francophonie, dont la 8e édition a été lancée le mois dernier sur le thème « Les Trois Mousquetaires ». Des groupes composés de 4 élèves chacun, issus de 45 écoles, doivent jouer une petite pièce de théâtre. Les 16 gagnants, soit deux groupes issus d’écoles privées et deux autres d’écoles publiques, remporteront un voyage en France, où ils seront accueillis par la commune de La Garenne-Colombes dans les environs de Paris.

Plus largement, l’engagement des Casques bleus français concerne, entre autres, des cours de soutien scolaire en français dispensés dans 15 écoles, l’organisation de kermesses, la réhabilitation de jardins d’enfants dans deux villages, la participation à la restauration de l’aqueduc de Khiam ou encore l’installation, débutée il y a un an et bientôt achevée, de 160 panneaux de signalisation avertissant les automobilistes de la proximité avec une école.


« Sans être intrusif »

« Ce sont au total 20 à 25 projets qui sont réalisés durant chaque mandat de 4 mois, au terme duquel le contingent est renouvelé », explique le capitaine Patrick, officier responsable des actions civilo-militaires. La FCR, dont les moyens financiers sont limités, préfère apporter des aides multiples qui ne se focalisent pas sur un seul endroit, mais sont au contraire réparties autant que possible dans toute la région. Les objectifs poursuivis sont d’établir des relations avec les populations, les autorités et les organismes sociaux. Pour cela, un projet comme celui de l’éclairage de Aïn Ebel a fait intervenir un investissement provenant de la FCR, mais a fait appel à un entrepreneur local, Hamid Mohammad Fakir. C’est lui qui a réalisé les installations. « Notre but est de dynamiser l’économie locale sans être intrusifs », précise le capitaine Patrick.

Tout cela doit, selon le colonel Thierry de Courrèges, contribuer au « retour à la vie normale dans la région et au renforcement des liens entre la France et le Liban ». « Les relations entre ces deux pays s’inscrivent dans une longue histoire, rappelle le commandant de la FCR, et nous voulons maintenir cette vieille amitié. »


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Samedi soir, la nuit tombe sur le village de Aïn Ebel au Liban-Sud. Les habitants sont rassemblés au marché de Noël, près de l’église. Entre la crèche illuminée et les kiosques commerçants, les enfants du village se faufilent parmi des soldats français, irlandais et ghanéens de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Les militaires et les villageois sont là pour...

commentaires (4)

On nous a appris que parfois il est bon de retourner sa langue...ou son stylo...dix fois avant de parler ou d'écrire. Aussi que l'ingratitude et la prétention peuvent, à la longue, jouer de mauvais tours ! Irène Saïd

Irene Said

08 h 33, le 22 décembre 2018

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Commentaires (4)

  • On nous a appris que parfois il est bon de retourner sa langue...ou son stylo...dix fois avant de parler ou d'écrire. Aussi que l'ingratitude et la prétention peuvent, à la longue, jouer de mauvais tours ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 33, le 22 décembre 2018

  • Voilà ce qu'on aime chez les français. Tout sauf qu'ils s'occupent de notre sécurité militaire. Bravo continuez!

    FRIK-A-FRAK

    16 h 54, le 21 décembre 2018

  • Merci la France ! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 22, le 21 décembre 2018

  • Noble initiative. Bravo la France rayonnante

    Sarkis Serge Tateossian

    10 h 57, le 21 décembre 2018

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