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À La Une - Proche-Orient

Israël muscle sa présence en Cisjordanie après la mort de deux soldats dans un attentat

Trois Palestiniens accusés par l'Etat hébreu d'être impliqués dans des attaques ont été abattus par l'armée israélienne depuis mercredi soir en Cisjordanie.

Des militaires israéliens détiennent un Palestiniens lors d'une manifestation en Cisjordanie, le 13 décembre 2018 près de la colonie israélienne de Beit El. Photo AFP / ABBAS MOMANI

L'armée israélienne a annoncé jeudi l'envoi de renforts en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, et le bouclage de Ramallah après un brusque accès de tensions et une attaque dans laquelle deux de ses soldats ont été tués. Trois Palestiniens accusés par l'Etat hébreu d'être impliqués dans des attaques ont par ailleurs été abattus par l'armée israélienne depuis mercredi soir en Cisjordanie où des heurts ont éclaté en divers endroits.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit jeudi vouloir "légaliser" des milliers de logements de colons dépourvus des autorisations israéliennes nécessaires en Cisjordanie, en réaction à la dernière attaque. Toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie sont illégales au regard du droit international. Mais l'Etat hébreu distingue lui entre celles qu'il a approuvées et un certain nombre d'autres, dites "sauvages".

L'attentat qui a coûté la vie jeudi à deux soldats israéliens est la troisième attaque meurtrière à l'arme à feu contre des Israéliens en deux mois en Cisjordanie occupée. Il est survenu quelques heures après que les forces israéliennes eurent abattu deux Palestiniens présentés comme des membres du mouvement islamiste Hamas et liés à deux précédentes attaques. Un troisième Palestinien a aussi été tué par des soldats israéliens en Cisjordanie, près de Ramallah, après avoir foncé sur eux avec sa voiture selon l'armée israélienne.



Depuis plusieurs mois, la Cisjordanie occupée n'était agitée que de violences sporadiques tandis que Gaza, territoire distant de quelques dizaines de kilomètres et soumis au blocus israélien, était en proie à une fièvre qui a coûté la vie à plus de 230 Palestiniens. Ces dernières semaines cependant, la Cisjordanie a vu une recrudescence de violences, au moment où un calme précaire revenait à Gaza.

Jeudi, selon l'armée, un homme est descendu d'une voiture et a ouvert le feu sur des soldats et des civils à un arrêt de bus sur la principale route de Cisjordanie, non loin de Ramallah, dans un secteur où les colonies israéliennes jouxtent les localités palestiniennes. Deux soldats israéliens ont été tués et un autre très grièvement blessé, a dit l'armée.


(Lire aussi : La police israélienne arrête de nouveau le gouverneur palestinien de Jérusalem)

Extension de colonie

Le tireur a fui en voiture en direction de Ramallah, désormais bouclée par les forces israéliennes, a-t-elle ajouté.

Les faits se sont produits non loin des lieux d'une attaque commise le 9 décembre selon un mode opératoire semblable et qui avait fait sept blessés, dont une jeune femme de 21 ans enceinte de sept mois. La mort du bébé, mis au monde prématurément, a provoqué un vif émoi en Israël. "Ils pensent nous arracher à notre terre, ils n'y parviendront pas", a dit M. Netanyahu cité jeudi dans un communiqué en faisant référence aux auteurs d'attentats. Israël considère que la Cisjordanie qu'il occupe militairement fait partie de son territoire.

M. Netanyahu a aussi demandé aux services du gouvernement d'examiner la possibilité de construire 82 nouveaux logements à Ofra, la colonie la plus proche du lieu des deux attentats. Il veut par ailleurs accélérer le processus de destruction des maisons d'auteurs d'attentats.

Des dizaines de colons manifestent sur les lieux de l'attentat jeudi soir avec des drapeaux israéliens en réclamant davantage de sécurité sur les routes. Des centaines de personnes font de même devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem.

Mercredi soir, les forces israéliennes avaient abattu près de Ramallah un Palestinien impliqué selon elles dans l'attentat qui a coûté la vie au bébé. Elles n'ont pas précisé si Salah Barghouthi, 29 ans, était le tireur ou un complice.

Après une traque de deux mois, elles ont aussi localisé Achraf Naalwa, auteur selon elles d'une attaque ayant tué deux Israéliens dans la zone industrielle de Barkan (nord de la Cisjordanie) le 7


(Lire aussi : Un an après l'annonce de Trump sur Jérusalem, quel impact ?)


L'Autorité condamne

La branche armée du Hamas, bête noire d'Israël, a revendiqué les attaques du 7 octobre et de dimanche en Cisjordanie occupée et présenté Salah Barghouthi et Achraf Naalwa comme sortis de ses rangs. "L'ennemi ne doit rêver ni de sécurité, ni de stabilité en Cisjordanie", ont proclamé dans un communiqué les Brigades al-Qassam qui dénoncent l'occupation israélienne de la Cisjordanie.

Un porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, s'est montré prudent quant à la paternité de l'attentat de jeudi. Il a relevé que le Hamas célébrait vendredi le 31e anniversaire de sa création. Il a aussi envisagé la possibilité d'un effet d'émulation après les deux précédents attentats.

Entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville sainte occupée et annexée par l'Etat hébreu, plus de 600.000 colons israéliens mènent une coexistence souvent conflictuelle avec trois millions de Palestiniens. A Jérusalem-Est un Palestinien a été abbatu jeudi avoir blessé deux policiers israéliens à l'arme blanche.

"Nous condamnons et refusons" cette série de violences, a dit la présidence de l'Autorité dans un communiqué. Mais elle a accusé Israël en retour de créer un climat propice à la violence par les incursions de ses forces dans les villes palestinienne, les agissements des colons et "l'absence d'horizon de paix".


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commentaires (3)

L'armée des poltrons a aussi tué par erreur un colon, le confondant avec un palestinien . Les sorties de nathanmachintruc pour rendre des visites à des arabes et recevoir des africains , ne changeront rien à la résistance de voir un jour ce pays de l'usurpation rendre de sérieux compte aux vrais possesseurs de cette terre de Palestine usurpée.

FRIK-A-FRAK

15 h 23, le 13 décembre 2018

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Commentaires (3)

  • L'armée des poltrons a aussi tué par erreur un colon, le confondant avec un palestinien . Les sorties de nathanmachintruc pour rendre des visites à des arabes et recevoir des africains , ne changeront rien à la résistance de voir un jour ce pays de l'usurpation rendre de sérieux compte aux vrais possesseurs de cette terre de Palestine usurpée.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 23, le 13 décembre 2018

  • C'est une histoire sans fin . Tant que le pays usurpateur n'aura pas compris que SES méthodes criminelles d'élimination à l'à peu près ne résoudront jamais le cas de vol manifeste d'UN territoire NE LEUR APPARTENANT PAS .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 40, le 13 décembre 2018

  • Soupçonné. .....présumé. ..... et on tue en pays "démocratique" pris en exemple par certains libanais qui ne rêvent que d'aller vivre dans ce pays usurpateur, même si c'est en citoyen de 2nde catégorie. Demandez à ceux qui y sont déjà, vendeurs de falafels avec un revenu de 1000 usd par mois , malgré toute la sale besogne qu'ils ont fait Au Sud Liban.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 36, le 13 décembre 2018

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