Samedi 8 décembre, Acte IV du mouvement de protestation des "Gilets jaunes". Ce samedi matin, c'est le souvenir du samedi de manifestation précédent, marqué par de graves dérapages, qui est dans tous les esprits. Si depuis le 1er décembre, le gouvernement a fait des concessions, annulant notamment l'augmentation de la taxe sur les carburants, la situation reste très tendue. Dans ce contexte, les forces de sécurité sont largement mobilisées sur le terrain, notamment à Paris, pour éviter la réédition des violences du 1er décembre de la part de manifestants échauffés, d'éléments d'ultra droite et d'ultra gauche.
Voici les principaux événements de la journée (qui seront régulièrement actualisés), en images :
18h41 GMT - Le gouvernement appelle de nouveau au "dialogue".
18h00 GMT - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, annonce qu'au total, "il y a eu 1.385 interpellations", et "ce chiffre va encore progresser".
Photo AFP / Christophe ARCHAMBAULT
17h33 GMT - Plusieurs journalistes ont été malmenés voire blessés lors des manifestations des "gilets jaunes" ce samedi à Paris, dont plusieurs par des tirs d'engins type "flash-ball", d'après des témoignages publiés par leurs médias ou diffusés via les réseaux sociaux.
16h18 GMT - La police belge annonce qu'environ 400 personnes ont été arrêtées en cours de journée à Bruxelles et un policier a été blessé. "Un policier a été blessé au visage. Il a été transporté à l'hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger", explique à l'AFP Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles.
Un manifestant lance un panneau sur les vitres de la banque Belfius à Bruxelles, le 8 décembre 2018. Photo AFP / Aris Oikonomou
16h03 GMT - Marine Le Pen demande à Macron des "réponses fortes" à la "souffrance" des "gilets jaunes". "Il faut qu'(Emmanuel Macron) prenne conscience de la souffrance sociale et y apporte des réponses très fortes et immédiates", affirme-t-elle à Bruxelles en marge d'un meeting avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, ainsi que Steve Bannon sur le Pacte mondial sur les migrations.
En début d'après-midi, la police française annonce avoir procédé à près de 1.000 interpellations sur l'ensemble du territoire.
Photo AFP / BELGA / NICOLAS MAETERLINCK
14h26 GMT - Les pompiers de Paris sont intervenus pour éteindre plusieurs voitures en feu boulevard de Courcelles, dans le centre de la capitale.
Des manifestants près d'un feu, à Paris. AFP / Thomas SAMSON
14h20 GMT - La préfecture de police de Paris fait état de 598 interpellations ayant entraîné 475 gardes à vue.
A Marseille, les forces de l'ordre utilisent des grenades lacrymogènes sur le Vieux-Port alors que plusieurs centaines de Gilets jaunes, dont une délégation a été reçue samedi matin à la préfecture des Bouches-du-Rhône, se rapprochent de la mairie de la ville.
Un Gilet jaune brandissant un drapeau français, à Marseille. REUTERS/Jean-Paul Pelissier
14h10 GMT - Des incidents éclatent à Paris, notamment sur les Champs-Elysées, à proximité de l'Arc de Triomphe, et près des Grands Boulevards, où des manifestants ont dressé des barricades faites de poubelles et de barrières.
Les forces de l'ordre ont répondu par des jets de gaz lacrymogène et des tirs sproradiques de flash-ball, tandis que des blindés interviennent pour dégager les obstacles.
La préfecture de police fait état désormais de 581 interpellations et de 423 gardes à vue.
Dans toute la France, 717 interpellations ont été effectuées, dont 438 ont entraîné des gardes à vue.
Des pavés jonchant une rue proche des Champs Elysées, devant des véhicules blindés de la gendarmerie française, à Paris, le 8 décembre 2018. AFP / Zakaria ABDELKAFI
13h30 GMT - Les forces de l'ordre en grand nombre repoussent progressivement des manifestants, qui étaient présents sur les Grands boulevards à hauteur des Galeries Lafayette et du Printemps, vers la place de la République. Des gaz lacrymogènes et des canons à eau sont utilisés.
Des manifestants au milieu de fumées des gaz lacrymogènes pendant des affrontements avec la police française, à Paris, le 8 décembre 2018. REUTERS/Stephane Mahe
13h25 GMT - Quelque 31.000 personnes, dont 8.000 à Paris, participent au quatrième samedi de mobilisation des "Gilets jaunes" contre 36.000 la semaine dernière à la mi-journée, a déclaré le secrétaire d'Etat Laurent Nunez, invité du journal de 13h00-Heures de France 2. On assiste à une "baisse de participation à la mi-journée", a ajouté l'ancien patron du renseignement intérieur, qui a également fait état de plus de 700 interpellations dans le pays, dont 575 dans la capitale. "Que les casseurs ne se fassent pas d'illusions : nous sommes prêts, déterminés, les policiers sont très motivés, il y aura de nombreuses interpellations", a encore dit le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner (au centre à gauche sur la photo), et le secrétaire d'Etat attaché au ministère de l'Intérieur, Laurent Nunez (au centre à droite sur la photo), le 8 décembre 2018 près des Champs Elysées, à Paris. / AFP / Alain JOCARD
13h05 GMT - Dix-sept personnes sont interpellées à Toulouse, et une autre ailleurs en Haute-Garonne, avec des bombes artisanales, des armes blanches, des marteaux et des gourdins, selon la préfecture de la région Occitanie. A Paris, le nombre d'interpellations est passé à 575 et celui des gardes à vue à 361.
12h45 GMT - A Paris, le nombre de gardes à vue a grimpe à 335 sur 554 interpellations au total, selon la préfecture de police.
Un manifestant du mouvement des Gilets jaunes agenouillé devant une escouade des forces de police, près des Champs Elysées, le 8 décembre 2918, à Paris. AFP / Zakaria ABDELKAFI | ||
12h GMT - Environ 70 personnes sont arrêtées à Bruxelles, où le quartier des institutions européennes est entièrement bouclé. "On compte environ 70 arrestations suite aux contrôles qu'on fait de manière préventive", a expliqué à l'AFP Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles.
Des policiers belges détenant un homme, place Schuman, à Bruxelles, le 8 décembre 2018. REUTERS/Yves Herman
11h35 GMT - Jean-Luc Mélenchon raille sur Twitter un "échec total de la campagne de démotivation et d'intimidation" que le gouvernement a, selon lui, mené cette semaine, avant le quatrième samedi de manifestations des "Gilets jaunes". "La mobilisation populaire est déjà très forte partout en France", ajoute le chef de file de La France insoumise, qui soutient le mouvement depuis le début.
11h15 GMT : Le chef du gouvernement, Edouard Philippe, remercie les responsables politiques, syndicaux et associatifs qui ont appelé au calme avant ce quatrième samedi de mobilisation des "Gilets jaunes". Place Beauvau, où il s'est rendu dans la matinée, le Premier ministre fait, en outre, état de 481 interpellations et 211 gardes à vue, ainsi que d'un dispositif de sécurité "exceptionnel par l'ampleur des moyens mobilisés, exceptionnel aussi par les choix d'organisation que nous avons faits".
En fin de matinée, de nombreux blocages sont rapportés sur les routes et autoroutes en France. Plusieurs dizaines de manifestants ont notamment tenté de bloquer le périphérique, dans le nord-ouest de Paris, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre. L'idée de mener des opérations sur cet axe majeur du réseau francilien été lancée vendredi par l'un des "Gilets jaunes" les plus influents sur les réseaux sociaux, Eric Drouet, qui avait dans un premier temps appelé à entrer à l’Élysée.
(Lire aussi : Gilets jaunes : Liberté, égalité, fraternité, émeutes ?)
10h40 GMT - La police commence à faire usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants massés dans la rue Arsène Houssaye, perpendiculaire aux Champs-Élysées. La préfecture de police a dénombré environ 1.500 personnes sur la plus célèbre avenue parisienne.
Samedi matin, près de l'Arc de Triomphe. AFP / Zakaria ABDELKAFI
(Lire aussi : Les Gilets jaunes aux Tuileries : derrière le symbole, l'édito d’Émilie Sueur)
A 08h45 GMT, La préfecture de police de Paris a fait état de 320 interpellations, un chiffre très supérieur au samedi 1er décembre à la même heure.
Un policier fouille la valise d'une jeune femme, à Paris. AFP / Eric FEFERBERG
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, appelle de nouveau les "Gilets jaunes" à ne pas se mêler aux "casseurs"."On sait que les casseurs ne sont forts que parce qu'ils se déguisent en 'Gilets jaunes' et qu'ils s'immiscent, ils se mettent au milieu des 'Gilets jaunes'", déclare-t-il au média en ligne Brut en marge d'un passage en revue du dispositif de sécurité dans les rues de Paris.
A Paris, la situation est calme mais deux groupes d'ultra droite font l'objet d'une surveillance particulière, dit-on de source policière.
Samedi matin. AFP / Lucas BARIOULET
(Lire aussi : Démocratie en péril ?, le commentaire d'Anthony Samrani)
Aux premières heures de ce samedi matin, la police est déployée sur les lieux stratégiques et notamment, comme ci-dessous, sur les Champs-Élysées, théâtre de violents affrontements le 1er décembre à Paris.
AFP / Bertrand GUAY
Les Champs-Élysées et la Place de l’Étoile, c'est là aussi que se rendent les manifestants, même s'il sont tenus à distance de l'Arc de Triomphe.
AFP / Thomas SAMSON
8000 à Paris, je ne sais pas comment ils peuvent compter, je suis allé manifester, il y avait des gilets jaunes partout, mais en petits groupes, voir en quelques personnes. Et ils bougeaient. Pour info, vers porte Maillot, les policiers nous ont chargés sans sommation , et envoyer les gaz lacrymogènes, juste pour nous faire dégager
13 h 47, le 09 décembre 2018