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Économie - hydrocarbures

L’OPEP peine à trouver un accord sur une baisse de production

L’OPEP cherche à contrebalancer la chute des cours, qui ont baissé de 30 % ces deux derniers mois. Joe Klamar/AFP

Les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont bouclé hier à Vienne une première journée de discussions sans s’entendre sur les modalités d’une baisse de production attendue par les marchés pour enrayer la chute des cours du pétrole, mais redoutée par le président américain Donald Trump.

Après plusieurs heures de discussions entre les membres de l’OPEP, le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, a créé la surprise en exprimant ses doutes sur la possibilité même d’un accord, alors qu’une nouvelle rencontre aura lieu aujourd’hui. « Non, je ne suis pas confiant », a-il-dit, précisant que les négociations butaient sur la répartition des quotas de baisse de production entre les quatorze pays de l’organisation.

Fait rare pour ce rendez-vous semestriel au siège de l’OPEP, la conférence de presse programmée à l’issue de la rencontre d’hier a été annulée. Une autre rencontre est prévue aujourd’hui entre les pays de l’OPEP et leurs alliés, au premier rang desquels la Russie. Les deux ensembles pèsent plus de la moitié de la production mondiale de brut.

Jeu d’équilibriste

L’OPEP cherche à contrebalancer la chute des cours, qui ont accusé un recul de 30 % ces deux derniers mois, mais doit s’accorder sur le volume de cette réduction et la répartition de l’effort. « Nous recherchons une baisse suffisante pour équilibrer le marché », avait souligné le ministre saoudien avant cette réunion cruciale. M. Faleh a plaidé pour une baisse de production « d’un million de barils par jour ». Mais ce niveau, inférieur aux attentes des marchés, a provoqué une nouvelle chute des cours dans les échanges européens. « L’Arabie saoudite a suggéré une baisse de la production plus faible que ce que le consensus estimait », a expliqué David Madden, analyste pour CMC Markets.

Alors que Riyad est contraint à un délicat jeu d’équilibriste vis-à-vis de son allié américain, le ministre saoudien a assuré ne pas vouloir se laisser dicter sa conduite. Washington « n’est pas en position de nous dire ce que nous devons faire », a-t-il estimé devant la presse. Le président américain Donald Trump avait exhorté mercredi dans un tweet l’OPEP à « maintenir sa production en l’état » pour ne pas mécontenter les consommateurs. L’organisation a produit 32,99 millions de barils par jour en octobre, selon l’Agence internationale de l’énergie. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a, lui, indiqué que la plupart des pays de l’OPEP visaient un prix compris « entre 60 et 70 dollars ».

L’ampleur de la baisse de l’offre qui pourrait être annoncée à l’issue des discussions dépend aussi de l’effort que consentira la Russie avec laquelle l’OPEP est liée depuis fin 2016 par un accord de limitation de production. Le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, a laissé entendre qu’un éventuel effort de Moscou ne pourrait intervenir que plus tard.

La marge de manœuvre de l’OPEP est d’autant plus réduite que les Saoudiens peuvent difficilement se permettre de s’aliéner le président américain après l’indignation internationale suscitée par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul.

Source : AFP

Les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont bouclé hier à Vienne une première journée de discussions sans s’entendre sur les modalités d’une baisse de production attendue par les marchés pour enrayer la chute des cours du pétrole, mais redoutée par le président américain Donald Trump.Après plusieurs heures de discussions entre les membres de l’OPEP,...

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