Le haut conseiller au ministère britannique de la Défense pour le Moyen-Orient, le général John Lorimer, et le président libanais Michel Aoun, à Baabda, le 5 novembre 2018. Photo Dalati et Nohra
Le président libanais Michel Aoun a, à nouveau, démenti lundi les accusations émises, fin septembre, par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur la présence de missiles du Hezbollah aux alentours de l'aéroport international de Beyrouth. Ce nouveau démenti intervient alors que des informations israéliennes indiquent qu'Israël aurait demandé à la France de transmettre un message sur ce sujet au Premier ministre désigné, Saad Hariri.
"Il y a une recrudescence des accusations israéliennes sur la présence de missiles près de zones résidentielles, notamment aux alentours de l'aéroport international de Beyrouth. Ces accusations sont fausses et sont formulées alors que les violations israéliennes de la souveraineté libanaise se poursuivent", a déclaré le chef de l'Etat, qui a notamment reçu le haut conseiller au ministère britannique de la Défense pour le Moyen-Orient, le général John Lorimer, au palais de Baabda.
Selon des informations de diplomates occidentaux citées en fin de semaine dernière par la chaîne israélienne de télévision Channel 10, Israël aurait envoyé un message au gouvernement libanais, via Paris, pour lui demander d’agir contre ce qu'il estime être des centres de productions de missiles du Hezbollah, menaçant d'agir militairement. "Si cette question n’est pas traitée avec des moyens diplomatiques par le gouvernement libanais, Israël agira de son propre chef", dirait ce message, transmis par le conseiller adjoint à la sécurité nationale d’Israël, Eitan Ben David, au conseiller diplomatique du président français Emmanuel Macron, Aurélien Lechevallier, lors de la visite de ce dernier à Jérusalem lundi dernier. M. Ben-David aurait demandé à M. Lechevallier de transmettre le message à Saad Hariri.
Le conseiller d'Emmanuel Macron est arrivé dimanche au Liban, où il a été reçu dans la journée par le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
(Repère : Invasions, offensives... : retour sur les opérations israéliennes contre le Liban depuis 1978)
Lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre, M. Netanyahu, avait présenté une carte du sud de Beyrouth, montrant selon lui trois "sites secrets" présumés, où le parti chiite transformerait des missiles de précision, sur ordre de l'Iran. Ces sites seraient, selon les renseignements israéliens, situés à côté de l'aéroport de Beyrouth, à proximité du port de Ouzaï et sous la Cité sportive, c'est à dire dans ou à la lisière de la banlieue-sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah. Le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, avait peu après répondu aux déclarations de M. Netanyahu, affirmant qu'il ne voulait ni confirmer ni infirmer ces allégations pour ne pas "donner d'informations à l'ennemi".
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Le président libanais Michel Aoun a, à nouveau, démenti lundi les accusations émises, fin septembre, par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur la présence de missiles du Hezbollah aux alentours de l'aéroport international de Beyrouth. Ce nouveau démenti intervient alors que des informations israéliennes indiquent qu'Israël aurait demandé à la France de transmettre...
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FAUSSES EN SURFACE ET SOUS TERRE ?
OLJ, FOSSOYEUR DE LA LIBRE EXPRESSION
13 h 09, le 06 novembre 2018