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À La Une - récit

Disparition de Khashoggi : le film des événements

Voici le film des événements depuis la disparition du journaliste. 


L'entrée du consulat saoudien à Istanbul, le 13 octobre 2018. AFP / Yasin AKGUL

Le journaliste Jamal Khashoggi s'était exilé aux Etats-Unis l'année dernière, en 2017, redoutant une arrestation après avoir critiqué certaines décisions du prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et l'intervention militaire de Riyad au Yémen. Voici le film des événements depuis sa disparition après son entrée au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre.







2 octobre : entre au consulat 

A 13h14 heure locale (10h14 GMT) Jamal Khashoggi entre au consulat saoudien à Istanbul, selon une image de caméra de surveillance publiée par le quotidien américain Washington Post, avec lequel il collabore. Il a rendez-vous pour obtenir "un document saoudien certifiant qu'il n'était pas déjà marié", selon sa fiancée turque, Hatice Cengiz.


3 octobre: porté disparu 

Le Washington Post s'inquiète de ne pas pouvoir le joindre. Sa fiancée campe devant le consulat en quête de nouvelles. "Selon les informations dont nous disposons" il "se trouve au consulat", indique la présidence turque.


4-5 octobre: dénégations saoudiennes 

Riyad affirme qu'il a disparu après avoir quitté le consulat. L'ambassadeur saoudien est convoqué par le ministère turc des Affaires étrangères.

"D'après ce que j'ai compris, il est entré et est ressorti après quelques minutes ou une heure", déclare à l'agence Bloomberg le prince héritier saoudien, invitant les autorités turques à "fouiller" le consulat.


6 octobre: tué dans le consulat?

Des responsables turcs affirment que M. Khashoggi a été tué dans le consulat par une équipe de Saoudiens arrivés à Istanbul par avion et repartis le jour même. Riyad dément fermement.


(Lire aussi : « Chez nous en Turquie, on ne tue pas les journalistes ! »)



7 octobre : Le corps découpé, selon le Washington Post 

"Le corps de Khashoggi a été probablement découpé et mis dans des caisses avant d'être transféré par avion hors du pays" affirme le Washington Post, citant un responsable américain.


 8 octobre: pressions sur Riyad

Le président turc Recep Tayyip Erdogan met les autorités saoudiennes au défi de prouver que le journaliste a quitté le consulat.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo appelle Riyad à "soutenir une enquête approfondie".


9 octobre: le consulat sera fouillé

L'Arabie saoudite a donné son feu vert pour une fouille du consulat par les Turcs, selon la Turquie.

La chaîne publique turque TRT World rapporte que les autorités soupçonnent des Saoudiens d'être repartis avec les images de vidéosurveillance du consulat.


10 octobre: enlèvement? 

Des images de vidéosurveillance, diffusées par des médias turcs montrent l'arrivée à Istanbul de Saoudiens soupçonnés d'avoir conduit l'opération contre le journaliste, ainsi qu'un van entrant dans le consulat le 2 octobre avant de se rendre à la résidence du consul. La veille, certains médias avaient évoqué la possibilité que le journaliste ait été enlevé et amené en Arabie saoudite.

Le Washington Post affirme que les services de renseignement américains avaient connaissance d'un projet saoudien, impliquant le prince héritier, consistant à attirer le journaliste dans un piège pour l'arrêter. "Nous n'étions pas informés à l'avance de la possible disparition de M. Khashoggi", affirme le département d'Etat.

Donald Trump réclame des explications à l'Arabie saoudite.


11 octobre: enregistrements audio et vidéo

Le président turc réclame de nouveau des images de surveillance prouvant que le journaliste a quitté le consulat, alors que les Saoudiens affirment que leurs caméras ne fonctionnaient pas ce jour-là.

Selon le Washington Post, Ankara a dit aux Etats-Unis détenir des enregistrements audio et vidéo montrant comment Jamal Khashoggi avait été "interrogé, torturé puis tué" à l'intérieur du consulat, avant que son corps ne soit démembré. D'après des journaux turcs le journaliste était entré avec une montre intelligente connectée à un téléphone.


(Lire aussi : Les Occidentaux prudents sur l'affaire Khashoggi pour ménager Riyad)


12 octobre : des investisseurs refroidis 

Une délégation saoudienne arrive à Ankara pour des entretiens.

De grands noms du monde des affaires prennent leurs distances avec l'Arabie saoudite, au risque de compromettre d'ambitieux projets du prince héritier. Le milliardaire britannique Richard Branson gèle plusieurs projets avec le royaume. Plusieurs partenaires prestigieux décident de bouder le sommet "Future Invesment Initiative", un "Davos du désert" prévu fin octobre à Riyad.


 13 octobre : Washington menace de sanctions

Riyad dément toute intention d'assassiner le journaliste. Ankara reproche à Riyad de ne pas laisser les enquêteurs accéder au consulat.

Donald Trump estime que l'Arabie saoudite pourrait être derrière la disparition du journaliste, menaçant Riyad d'un "châtiment sévère", tout en excluant un gel des ventes d'armes.


14 octobre: Riyad ripostera en cas de sanctions 

Riyad promet des représailles en cas de sanctions. La Bourse de Riyad perd jusqu'à 7% en séance face aux possibles répercussions de l'affaire.


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commentaires (5)

Le dieu dollar régit tout dans ce monde, que ce soit en France ou ailleurs en Europe, en Turquie, aux USA, au Moyen Orient... et la vie humaine ne vaut plus rien du tout, même dans les pays qui prétendent bien fort défendre les "droit de l'homme" ! Irène Saïd

Irene Said

10 h 11, le 15 octobre 2018

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Commentaires (5)

  • Le dieu dollar régit tout dans ce monde, que ce soit en France ou ailleurs en Europe, en Turquie, aux USA, au Moyen Orient... et la vie humaine ne vaut plus rien du tout, même dans les pays qui prétendent bien fort défendre les "droit de l'homme" ! Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 11, le 15 octobre 2018

  • Il y a une chose dont on ne parle pas dans l'olj C'EST LE SILENCE ASSOURDISSANT DU QATAR FRÈRE ENNEMI . POUR CEUX QUI SUIVENT ALJAZIRA , ILS COMPRENDRONT que le pays frère ennemi n'est pas en reste et empêchera toute transaction des bensaouds avec erdo l'hypocrite . Le prince héritier est dans de beaux draps, les qataris NE L'ACHERONS JAMAIS L'AFFAIRE. .... UNE AUBAINE POUR EUX.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 52, le 14 octobre 2018

  • À QUI profite le crime? Question simple, reponse simple, au Prince héritier bensaoud qui se croit intouchable depuis la série de tortures,d'enlèvement et de meurtres sur des membres de sa propre famille. Quand Dieu veut te punir il te rend aveugle par l'arrogance. Ses alliés instructeurs et maîtres dans l'art du meurtre seront victimes de leur propre arrogance. Amen .

    FRIK-A-FRAK

    22 h 42, le 14 octobre 2018

  • AFFAIRE CLAIRE COMME LE JOUR... MEME SI ELLE EST TRES SOMBRE ET CRAPULEUSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 22, le 14 octobre 2018

  • Très mal engagée. Une absence totale de coopération.

    Sarkis Serge Tateossian

    21 h 51, le 14 octobre 2018

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