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Culture - Concert

L’OPL à la rencontre des géants germaniques

Portrait de Beethoven par Joseph Karl Stieler, 1820.

L’ouverture de La Clémence de Titus de Mozart, le concerto pour violoncelle en la mineur de Schumann et la huitième symphonie de Beethoven sont, de par leurs mélodies raffinées et contrastées, trois grands chefs-d’œuvre dont le temps n’a pu émousser la popularité et dont les harmonies subtilement dosées leur ont valu un succès jamais démenti jusqu’à aujourd’hui. C’est de la conjonction entre ces trois génies d’inspirations dissemblables qu’un concert à ne pas rater est organisé par l’Orchestre philharmonique du Liban, ce vendredi à 20h30, en l’église Saint-Joseph des pères jésuites à Monnot, sous la direction de Walid Moussallem.

La première de la huitième symphonie de Beethoven eut lieu en 1814, lors d’un concert au cours duquel se joua également la glorieuse septième symphonie composée deux mois plus tôt ainsi que la Victoire de Vittoria. Le compositeur devenait de plus en plus sourd à cette époque, mais insistait à diriger son œuvre. Selon certains manuscrits, « l’orchestre a, en grande partie, ignoré ses gestes disgracieux et a plutôt suivi le violoniste principal ». Les deux premières mesures commencent par un geste de fermeture qui, plus classiquement, devrait être l’achèvement d’un argument musical. La pièce continue, durant tout le premier mouvement, à osciller entre des gammes et des harmonies plutôt étranges, mais également des silences encore plus étranges. Ces mélodies de couleur orchestrale changeante se poursuivent jusqu’au quatrième mouvement où tous les questionnements musicaux initiaux tombent à l’eau et se posent longtemps après la fin, permettant à Beethoven de façonner un nouveau concept de ce qu’une symphonie devrait être. Lorsque son élève Carl Czerny lui demanda pourquoi la huitième était moins connue que la septième, Beethoven répondit furieusement : « Parce que la huitième est tellement mieux. » À découvrir absolument en concert ! Cette symphonie représente une transition entre deux grandes périodes de l’histoire de la musique savante. Elle retrace d’une part les dernières lignes du classicisme viennois que Beethoven a hérité de son aîné Mozart – remémoré ce soir par l’ouverture de son dernier opéra –, et constitue d’autre part une incursion aux portes de l’époque romantique dont Schumann demeure un des grands pionniers, notamment avec le célèbre concerto pour violoncelle dont la répétition des mêmes thèmes dans différents contextes et ambiances lui conféreront un arc émotionnel étendu.


L’ouverture de La Clémence de Titus de Mozart, le concerto pour violoncelle en la mineur de Schumann et la huitième symphonie de Beethoven sont, de par leurs mélodies raffinées et contrastées, trois grands chefs-d’œuvre dont le temps n’a pu émousser la popularité et dont les harmonies subtilement dosées leur ont valu un succès jamais démenti jusqu’à aujourd’hui. C’est de...

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