Le leader libanais druze, Walid Joumblatt, a proposé samedi d'étudier la nouvelle proposition du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, concernant la répartition des portefeuilles ministériels au sein du prochain gouvernement, attendu depuis plus de quatre mois.
"Il faut effectuer une étude approfondie et objective de la proposition présentée par M. Bassil sans pour autant oublier celle du Premier ministre désigné Saad Hariri", a écrit M. Joumblatt sur son compte Twitter. Ces deux propositions "prennent en compte que le fait que le temps joue contre nous comme l'a alerté le président de la Chambre, Nabih Berry. Nous partageons sa forte inquiétude", a-t-il conclu.
Vendredi, M. Bassil s’était dit attaché au critère d’un ministre pour cinq députés, estimant dans ce contexte que le parti des Forces libanaises n’a droit qu’à trois ministres au sein du prochain cabinet (vu que les députés des FL sont au nombre de 15). Des propos qui devraient amplifier la querelle opposant sa formation à celle de Samir Geagea. Et ce même si M. Bassil a assuré son attachement à la réconciliation interchrétienne du 18 janvier 2016. Car les FL insistent pour se voir octroyer cinq portefeuilles sur les trente ministres qui devraient composer le gouvernement, du moment, disent-elles, qu’elles représentent plus de 30 % des voix chrétiennes. Les FL n’ont, d’ailleurs, pas tardé à réagir vivement aux déclarations de M. Bassil, accusant en substance celui-ci de "ne pas vouloir de solution" en ce qui concerne la formation du gouvernement.
Jeudi, lors d'une émission télévisée sur la MTV, Saad Hariri avait toutefois évoqué "un climat très positif" au cours de sa dernière réunion mercredi avec le président Aoun à Baabda. Le Premier ministre, désigné depuis le 24 mai, a promis la formation d’un gouvernement "d’ici une semaine à dix jours", certain de sa capacité à "convaincre les différentes parties de faire des compromis". La mission de M. Hariri bute sur de nombreux obstacles, liés notamment au nombre de portefeuilles attribués à chaque formation politique et à leur répartition. Les blocages se situent notamment au niveau des formations chrétiennes et druzes.
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commentaires (9)
Nous sommes toujours au stade d'étudier les propositions des uns et des autres... Belle image de l'efficacité de tous.
Sarkis Serge Tateossian
11 h 21, le 07 octobre 2018