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Liban - Célébration

« Il n’est pas facile d’être le petit-fils du Mahatma Gandhi »

Arun Gandhi a fait de la non-violence son cheval de bataille intervenant aux quatre coins du globe.

Arun Gandhi, petit-fils du Mahatma, en visite actuellement au Liban. Photo Patricia Khoder

Arun Gandhi, petit-fils du Mahatma Gandhi, sourit quand on lui pose la question : « Qu’est-ce qu’on ressent quand on a un grand-père aussi important ? » Il répond : « Quand j’étais jeune, j’ai dit à ma mère que mon nom et mon ascendance constituaient un lourd fardeau à porter. Elle m’a répondu qu’il faut transformer ce fardeau en lumière qui éclaire ta voie. Et c’est ce que j’ai fait. »

C’est qu’Arun Gandhi, actuellement en visite au Liban, a évolué dans la promotion de la non-violence, le chemin spirituel tracé par son grand-père. « Ce n’est pas un chemin que j’ai choisi, mais une voie qui s’est présentée à moi grâce à ma famille et mon vécu. »

Arun Gandhi, fils de Manilal, le deuxième fils du Mahatma Gandhi, a vécu comme son grand-père durant de longues années en Afrique du Sud, au temps de l’apartheid. Tout comme le Mahatma Gandhi, il avait été victime de discrimination. « À l’époque où nous vivions en Afrique du Sud, il y avait les Blancs, les métis, les Indiens et les Noirs. Les trois derniers groupes se battaient toujours entre eux ; et à plusieurs reprises quand j’étais petit, j’avais été victime de violence », raconte-t-il.


(Lire aussi : Arun Gandhi : Mon grand-père a vécu pour donner une leçon au monde)


Né en 1934 à Durban en Afrique du Sud, Arun Gandhi a vécu deux ans en Inde avec son grand-père, de 12 à 14 ans. « Tous les jours, il passait une heure de temps avec moi. Gandhi était connu pour être maître dans la gestion du temps. Il s’entretenait quotidiennement avec des centaines de personnes, mais il trouvait aussi le temps pour sa famille », raconte le petit-fils de l’apôtre de la non-violence.

« Quand je suis arrivé chez lui, j’étais en colère. En colère contre la discrimination dont j’avais été victime en Afrique du Sud. C’est lui qui m’a appris à me calmer. Il me disait : “Il faut que tu écrives tout ce qui te dérange et te met en colère dans le but de trouver une solution au problème” », raconte Arun Gandhi.

« Aujourd’hui, de nombreuses personnes inscrivent ce qui les dérange sur du papier, mais se mettent en colère quand elles relisent leur texte. Ce n’est pas le but de cet exercice, l’objectif est de garder à l’esprit le fait de trouver une solution non violente à cette colère », poursuit-il.

Aujourd’hui citoyen américain, il œuvre pour faire valoir les enseignements de son grand-père sur la non-violence, et cela en prenant part à des séminaires et des conférences aux quatre coins du globe. En Inde, il a mis en place de nombreux projets pour promouvoir le développement social et économique dans diverses régions du pays.

Le Mahatma Gandhi, dont le jour anniversaire du 2 octobre marque depuis 2007 la Journée mondiale de la non-violence, est mort assassiné dans une Inde indépendante mais divisée en deux territoires, l’un pour les hindous et l’autre baptisé Pakistan pour les musulmans, dans un subcontinent indien en proie durant des années aux violences.


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Arun Gandhi, petit-fils du Mahatma Gandhi, sourit quand on lui pose la question : « Qu’est-ce qu’on ressent quand on a un grand-père aussi important ? » Il répond : « Quand j’étais jeune, j’ai dit à ma mère que mon nom et mon ascendance constituaient un lourd fardeau à porter. Elle m’a répondu qu’il faut transformer ce fardeau en lumière qui...

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