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À La Une - Liban

Tempête de protestations après des propos d'un journaliste sur Al Manar contre le Koweït

Le ministère koweïtien de l'Information a exprimé sa "vive condamnation" de ces propos qu'il a qualifiés de "diffamation et falsification des faits visant à tromper l'opinion publique".

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri (droite), recevant l'ambassadeur du Koweït à Beyrouth, Abdel Aal Kinaï, le 15 septembre 2018. Photo Dalati et Nohra

Le Koweït a officiellement protesté contre des propos tenus vendredi soir contre son émir par un journaliste proche du Hezbollah, Salem Zahran, sur la chaîne al-Manar, alors que le Premier ministre désigné Saad Hariri assurait à l'ambassadeur du Koweit que ces déclarations n'entacheraient pas les relations de l'émirat avec le Liban.

Dans une émission diffusée vendredi soir sur al-Manar, Salem Zahran avait accusé les dirigeants du Golfe d'être tous, de gré ou de force, à la solde  des Etats-Unis. Il avait affirmé que l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jabir al-Sabah, en visite aux Etats-Unis pour des examens médicaux, avait été convoqué par le président américain, Donald Trump, qui l'a forcé à annuler des contrats d'une valeur de 11 milliards de dollars pour en passer de nouveaux, d'une valeur de 14 mds USD, avec des compagnies américaines.

Dans un communiqué publié sur l'agence officielle Kuna, le ministère koweïtien de l'Information a exprimé sa "vive condamnation" de ces propos qu'il a qualifiés de "diffamation et falsification des faits visant à tromper l'opinion publique", tout en assurant qu'ils ne porteraient pas atteinte aux liens avec le Liban.

L'ambassadeur du Koweït au Liban, Abdel Aal Kinaï, s'est pour sa part rendu chez Saad Hariri, et déclaré à l'issue de l'entretien que les propos du journaliste proche du Hezbollah "n'affecteront pas la relation entre le Liban et le Koweït". "Saad Hariri a condamné ce qui s'est passé", a-t-il souligné

De son côté, le M. Hariri a affirmé qu'il "refuse les affronts lancés contre le Koweït et son émir". Les propos du journaliste d'al-Manar "ne correspondent pas au climat national libanais", a-t-il ajouté.

Le Courant du Futur de M. Hariri avait déjà condamné les déclarations de M. Zahran. Accusant ce dernier d'être "un élève des services de renseignement syriens", le Futur avait considéré les accusations du journaliste comme "un affront lancé contre un Etat frère qui s'est toujours montré généreux envers le Liban et les Libanais". "Les insultes contre l'émir du Koweït ne font pas que blesser un Etat arabe ami, mais blessent également tous les Libanais qui connaissent le rôle qu'a joué ce grand homme pour le Liban", a ajouté le communiqué du Futur.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a lui rejeté et condamné les propos de M. Zahran. "Nous ne permettrons pas que soit perturbée la relation historique et fraternelle entre les deux pays", a affirmé M. Berry dans un communiqué. 

Plus tôt dans la journée, le procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, avait ordonné l'ouverture d'une enquête concernant l'émission dans laquelle était apparue M. Zahran. Ce dernier avait réagi sur Twitter à l'ouverture de cette enquête en affirmant qu'il assumait l'entière responsabilité de ses propos.

Le Koweït accuse le Hezbollah et l’Iran d’être liés à une cellule terroriste démantelée en 2015, composée notamment de 21 Koweïtiens chiites, condamnés en 2017 à des peines de prison pour avoir projeté de commettre des attentats dans l’émirat.


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commentaires (7)

Et on dit qu'au Liban, il y a une presse "libre"...

Jean abou Fayez

21 h 19, le 16 septembre 2018

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Commentaires (7)

  • Et on dit qu'au Liban, il y a une presse "libre"...

    Jean abou Fayez

    21 h 19, le 16 septembre 2018

  • Au Liban on peut critiquer l'Iran et le Hezbollah mais malheur à ceux qui critique l'arabie saoudite et les pays du golfe, pays très démocratiques, qui financent pas le terrorisme Libanais, arrêtez d'avoir des oeillères !!!!! ces pays maudits vous font courir à votre perte, sauf si vous aimez cela, avec des pétro-dollars

    Talaat Dominique

    13 h 18, le 16 septembre 2018

  • P.S. Malheureusement c'est avec de tels faits que les "proches" du Hezbollah et le parti lui-même se font mal voir : critiquer ceux qui n'agissent pas selon leurs préceptes et théories, et se mêler des affaires internes des autres pays, surtout quand la religion officielle est le sunnisme. Ils trouvent toujours une paille dans les yeux des autres...mais n'ont pas encore vu les énormes poutres qui couvrent les leurs ! Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 02, le 16 septembre 2018

  • En quoi le "journaliste" Salem Zahran est-il concerné par ce que fait l'émir du Koweit Sheikh al-Sabah ? Quant à la chaine al-Manar...on sait qui la paye et de qui elle reçoit ses instructions. Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 34, le 16 septembre 2018

  • Aurait il fait la meme chosesi c’etait un journal ou media francais anglais ou autre? Nous sommes une democratie et un pays independant

    Thawra-LB

    07 h 52, le 16 septembre 2018

  • LA DISTANCIATION BAFOUEE PAR CEUX-LA MEMES QUI Y AVAIENT CONSENTI... ET QUI ATTAQUENT UNIQUEMENT LES PAYS ARABES ET APPRONFONDISSENT PAR LA LA CRISE ECONOMIQUE DU PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 26, le 15 septembre 2018

  • Al-Manar & Consorts sont tous les mains de Damas au Liban, ils ne représentent qu'eux-mêmes et leurs tuteurs de l'autre côté de la frontière. Ce n'est pas nous qui le disons. Ce qu'ils ne peuvent pas dire à Damas, ils le disent à Beyrouth.

    Un Libanais

    17 h 37, le 15 septembre 2018

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