Balamand s’implante dans le Golfe

Une exclusivité pour l’Université de Balamand : si elle n’est pas la première à ouvrir une branche hors du Liban (une antenne de l’Université Saint-Joseph est installée à Dubaï depuis 2008), elle s’apprête à devenir la seule université libanaise reposant sur le système américain dans tous les pays du Golfe. « Nous serons en mesure d’offrir la possibilité à un citoyen des Émirats, de l’Arabie saoudite, du Koweït ou de Oman d’étudier dans une université libanaise hors du Liban », précise Walid Moubayed, doyen d’admission et chef de scolarité de l’Université de Balamand. Ce professeur de génie civil, diplômé de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et de l’Université de Houston aux États-Unis, travaille pour l’Université de Balamand depuis 1992. Aujourd’hui PDG et vice-président du campus de Dubaï, il était présent le 3 septembre à l’Université de Balamand Dubaï pour l’inauguration du campus et la rentrée des classes.

Depuis trois ans, Walid Moubayed, le comité de Balamand ainsi que son conseil d’administration, en partenariat avec Dubai Investment, travaillent à l’ouverture de la University of Balamand Dubai (UODB). Il s’agira du sixième campus de l’Université de Balamand, après les campus de Sin el-Fil (où est installée l’Académie libanaise des beaux-arts – ALBA, qui fait partie de Balamand depuis 1988), du Koura, d’Achrafieh, du Akkar et de Souk el-Gharb.

Ouverture sur le monde

« Ce nouveau campus pourra accueillir 1 200 étudiants d’ici à cinq ans. On commence maintenant avec une quarantaine d’étudiants et nous prévoyons pour l’année prochaine beaucoup plus d’inscrits », indique M. Moubayed, précisant que « le campus actuel est temporaire » et que le campus définitif ouvrira dans quatre ans, avec une plus grande capacité d’accueil. « Il s’agira d’un terrain de 100 000 m² », ajoute-t-il. Le campus temporaire, inauguré en septembre, s’étend, quant à lui, sur une superficie de 8 000 m², mais les classes sont déjà bien aménagées, et trois laboratoires, pour l’instant, de biologie, physique et chimie, sans compter les laboratoires informatiques, sont déjà à disposition des premiers étudiants. L’Université de Balamand Dubaï, accréditée par le ministère de l’Éducation des Émirats arabes unis, sera en mesure de délivrer des licences en sciences : ingénierie chimique et civile, biologie, chimie, mathématiques et physique ; ainsi que des licences en langue et littérature anglaises, et un diplôme d’enseignement professionnel.En ce qui concerne les frais de scolarité, ils seront légèrement plus élevés à Dubaï qu’au Liban. « Pour étudier l’ingénierie, il faudra compter à peu près 18 000 dollars US par an, 16 000 pour la biologie et 7 000 pour le diplôme d’enseignement ». Sachant qu’un étudiant de Balamand n’aura a priori pas de taux préférentiel s’il désire poursuivre ses études dans le Golfe. « Nous envisageons davantage que les étudiants de Dubaï viennent au Liban, mais évidemment, un étudiant de Balamand Liban peut aller étudier là-bas. Nous allons penser à la possibilité d’un programme d’échange intégré dans le cursus des étudiants, mais c’est pour l’instant encore un peu trop tôt. »

Bien que les cours dispensés seront exactement les mêmes au Liban qu’à Dubaï, quelques cours supplémentaires obligatoires seront offerts en plus aux Émirats : « Il y a des cours qui sont propres à la culture émiratie, ils concernent l’étude de l’histoire des Émirats et de la culture islamique. Il faut les intégrer dans les cursus. C’est une condition de la part du ministère de l’Éducation des Émirats arabes unis. »

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