Définition d’un « remake » ; nouvelle version d’un film ancien. En l’occurrence celui des élections parlementaires libanaises. Film à l’intrigue on ne peut plus « palpitante », et au scénario usé jusqu’à la ficelle. Nos fringants candidats (certains ont dépassé la date d’expiration réglementaire), non contents de s’être octroyé une rallonge de leur mandat, en contradiction avec la Constitution, ont concocté une nouvelle loi supposée insuffler une virginité monacale à notre Parlement.
Hélas, la montagne a accouché d’une souris, et notre Assemblée nationale, censée assurer la représentation du peuple, ressemble plus à une vieille femme ployant sous le poids des artifices de maquillage.
On ne fait pas du neuf avec du vieux.
La démocratie « new look » n’est que de la poudre aux yeux.
Dans l’article que j’avais écrit et publié dans L’Orient-Le Jour du 13 juillet 2011, et intitulé « l’Académie libanaise des immatures », je faisais part déjà de ma désillusion face au comportement de nos édiles. Sept ans après, je constate amèrement la déliquescence de nos institutions, la décadence morale ambiante érigée en style de vie.
Comment croire à un changement quand nos députés, élus pour faire respecter la loi, s’en donnent à qui mieux mieux pour paralyser l’action de l’État, insouciants de l’urgence des problèmes à résoudre. Problèmes que le peuple endure depuis des décennies, chômage, corruption, absence de services élémentaires de première nécessité, amoncellement des ordures, couverture sociale inexistante, et tout à l’avenant. Le Libanais ne demande pas la lune, mais juste la possibilité de vivre dans la dignité.
Hélas, hélas, Parlement serait-il équivalent à parle et ment ?
Élias M. MAALOUF
commentaires (1)
Que de milliers ont disparus et leurs parents n'osent même pas pleurer! Souvent, le cercle de la violence ne nous prend pas, nous nous y joignons!
Wlek Sanferlou
03 h 55, le 15 septembre 2018