Tourner la page d’un passé douloureux au cours duquel un conflit politique avait opposé le parti Kataëb à l’ancien député Tony Frangié, assassiné en 1978, à Ehden, avec son épouse et sa fille. C’est dans cette volonté que Nadim Gemayel, député de Beyrouth, est allé mardi se recueillir sur la tombe du disparu, accompagné du petit-fils de ce dernier, Tony Frangié, député de Zghorta, auprès duquel il s’était auparavant rendu.
Après avoir déposé une gerbe de fleurs blanches sur la tombe, M. Gemayel a affirmé que sa démarche s’inscrit dans un esprit d’ouverture, indiquant que « cette nouvelle relation s’est instaurée après les élections législatives de mai dernier ». « J’ai voulu effectuer cette visite pour affirmer une nouvelle fois qu’en dépit de toutes les difficultés que traverse le pays, nous devons nous unir et nous solidariser pour affronter ces obstacles en vue de l’intérêt du Liban et de tout Libanais. »
Quarante ans donc après le massacre d’Ehden qui a eu lieu avant même leur naissance, Nadim Gemayel et Tony Frangié, héritiers politiques de deux grands leaders, Bachir Gemayel et Tony Frangié, ont ainsi voulu fermer les plaies causées par des événements dont ils n’assument aucune responsabilité et aller de l’avant en resserrant leurs rangs.
À noter que les deux hommes se sont ensuite rendus à Bnechii au domicile du chef des Marada Sleiman Frangié, à qui M. Gemayel a présenté ses condoléances à l’occasion du décès récent de son oncle Robert Frangié.
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Bel exemple à suivre, il est temps pour les libanais de tourner la page, afin d’essayer de sauver ce qui reste du Liban. Merci à Nadim Gemayel et à Tony Frangié pour cette initiative, ils sont jeunes mais beaucoup plus matures que ceux qui dirigent ce pays malheureusement.
10 h 49, le 14 septembre 2018