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Agenda - Disparition

Émouvantes obsèques pour Robert Frangié à Ehden

Les obsèques de Robert Frangié se sont tenues sur l’esplanade du palais du président Sleiman Frangié, à Ehden. Photo ANI

Avec les obsèques de Robert Sleiman Frangié, hier, une page de la guerre du Liban a été tournée, dont le panégyrique patriarcal adressé à la famille, en cette émouvante et triste occasion, a rappelé certaines étapes. Les obsèques se sont tenues dans l’enceinte du palais du président défunt Sleiman Frangié, à Ehden, en présence des membres de la famille et d’une foule de personnalités de tous horizons, de représentants des trois présidents, et d’une imposante assistance populaire. Sur le parcours séparant Zghorta d’Ehden, le convoi funèbre a fait plusieurs haltes durant lesquelles la foule des partisans a tenu à porter à bout de bras le cercueil du leader disparu.

La cérémonie funèbre a été présidée par le vicaire patriarcal général maronite, Mgr Samir Mazloum, assisté de LL. SS. Joseph Naffah, Georges Aboujaoudé, Mounir Khairallah, Boulos Émile Saadé, Boulos Matar, Boulos Dahdah et Édouard Daher, ainsi que par le supérieur général de l’ordre libanais maronite, l’abbé Nehmetallah Hachem.

Aux premiers rangs de l’assistance, le ministre Nicolas Tuéni, représentant le chef de l’État, le député Nicolas Nahas, représentant le président de la Chambre, le ministre Ghattas Khoury, représentant le Premier ministre désigné, le président Amine Gemayel, ainsi que l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali, représentant le président Bachar el-Assad.

Les condoléances ont été reçues par le chef des Marada, l’ancien député et ministre Sleiman Frangié, aux côtés duquel se trouvaient son épouse, Rima, et ses deux fils, le député Tony Frangié et Bassel, ainsi que par les membres de la famille du président Sleiman Frangié.

Fils de l’ancien chef de l’État, resté célibataire, Robert Frangié avait succédé à son frère, le député Tony Frangié, comme chef des Marada, après la tragédie d’Ehden (13 juin 1978), au cours de laquelle le leader des Marada, la milice qui avait défendu Zghorta au cours de la guerre des deux ans, avait été tué avec son épouse Véra, sa fille Jihane et 33 de ses partisans.

L’oraison funèbre n’a pas manqué de rendre hommage « au courage et à la sagesse » du président Sleiman Frangié qui avait, un an avant que n’éclate la guerre en 1975, lucidement vu se profiler le spectre de la partition du Liban, contre laquelle il lutta de toutes ses forces.

Détenteur d’un diplôme d’économie de l’AUB, Robert Frangié avait courageusement repris le flambeau de son frère, fondé de nombreuses institutions à caractère social et économique et entrepris de restaurer les églises et couvents de Zghorta et Ehden, avant de remettre le leadership des Marada à son neveu, parvenu à maturité.

Atteint d’une maladie incurable qui avait attaqué son système nerveux, Robert Frangié avait patiemment enduré la souffrance accompagnant son mal, consacrant de longues heures à la lecture et à la prière, s’attachant de jour en jour un peu plus à la figure du pape François. C’est ainsi que, ayant reçu les derniers sacrements, il a quitté ce monde le 1er septembre, fête de saint Siméon le Stylite, saint patron de sa famille, qui coïncide curieusement avec le jour anniversaire de naissance de son frère mort en martyr en 1978.

Avec les obsèques de Robert Sleiman Frangié, hier, une page de la guerre du Liban a été tournée, dont le panégyrique patriarcal adressé à la famille, en cette émouvante et triste occasion, a rappelé certaines étapes. Les obsèques se sont tenues dans l’enceinte du palais du président défunt Sleiman Frangié, à Ehden, en présence des membres de la famille et d’une...