Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé lundi avoir arrêté deux Syriens qui projetaient de mener des attaques commando contre la banlieue sud de Beyrouth et d'assassiner des militaires libanais, sous l'influence de la propagande du groupe Etat islamique.
Dans un communiqué publié sur leur site internet, les FSI avoir arrêté à Aramoun (au sud de Beyrouth), à une date non spécifiée, un suspect syrien de 22 ans, O. R., suite à des informations de leur branche de renseignement.
Au cours de son interrogatoire, le jeune homme "a reconnu être entré au Liban en 2011 et avoir rencontré à Sabra (à Beyrouth) il y a environ deux ans des individus affiliés à l'EI". Le suspect explique ensuite avoir été "séduit par la pensée du groupe terroriste et commencé à suivre les informations relatives à la formation sur les réseaux sociaux".(Lire aussi : Menace terroriste : le Liban est-il plus sûr aujourd'hui ?)
"Opérations spéciales"
Il y a environ un an, O. R. fait la connaissance de A. Kh., un Syrien de 20 ans, et le "convainc de la pensée de l'EI en lui envoyant des vidéos et des enregistrements du groupe", expliquent les FSI dans leur communiqué. Les deux individus échangent par la suite du matériel portant sur la fabrication de petites bombes et évoquent "la préparation d'opérations commando contre la banlieue-Sud de Beyrouth".
Les deux suspects évoquent également des attaques contre des militaires libanais à l'aide d'armes de poing équipées de silencieux, après s'être inspirés de vidéos d'opérations de l'EI contre des militaires égyptiens dans le Sinaï.
Lors d'une opération spéciale, la police libanaise a réussi à arrêter A. Kh. dans la localité d'Ansar, au Liban-Sud, à une date non spécifiée.
(Lire aussi : Double-attentat de Bourj el-Brajneh en 2015 : quatre jihadistes condamnés à mort)
Durant son interrogatoire, le suspect a reconnu être entré illégalement au Liban en 2014 en compagnie de son père, et a reconnu avoir des liens avec O. R. et confirmé son affiliation à l'EI. A. Kh. a également confirmé les aveux de son partenaire, notamment sa volonté de préparer des attaques commandos au Liban, notamment contre la banlieue-Sud de Beyrouth, où le Hezbollah est fortement présent.
Les deux suspects ont été remis à la justice pour les besoins de l'enquête.
Le mois dernier, les FSI avaient annoncé avoir arrêté au Liban-Nord un jihadiste libanais de 23 ans qui projetait d'attaquer des barrages de l'armée et une église pour le compte de l'EI.
La Sûreté générale, qui est également en charge de la lutte anti-terroriste, avait confirmé à L'Orient-Le Jour que les groupes terroristes islamistes constituaient encore une menace sécuritaire contre le Liban.
Toutefois, la SG constatait que "les défaites subies par les organisations jihadistes au Liban, en Syrie et en Irak, couplées aux efforts sécuritaires et de renseignement déployés par les services libanais en coopération avec d’autres services sécuritaires (étrangers) à travers l’échange rapide d’informations (…) ont naturellement eu pour effet de réduire le champ d’action des organisations terroristes sur la scène libanaise".
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Un jihadiste qui projetait d'attaquer une église et des barrages de l'armée arrêté au Liban-Nord
commentaires (1)
TRES BIEN FAIT. BRAVO AUX FSI !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 33, le 11 septembre 2018