Le mandat de la Finul sera-t-il modifié ?

Le nouveau commandant en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Stefano Del Col, est actuellement à New York, où il doit se réunir avec les représentants des missions permanentes du Liban et d’Israël auprès de l’ONU afin de discuter du renouvellement du mandat de la Finul, qui expire à la fin du mois. 

Le général italien s’était entretenu mardi avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le général Del Col va tenir « des réunions séparées avec des représentants des missions permanentes libanaise et israélienne afin d’écouter leurs points de vue concernant la résolution 1701, dont l’objectif est de préserver la stabilité le long de la ligne bleue », a annoncé le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti. 

La Finul, qui compte actuellement 11 400 membres, a été établie en 1978 par le Conseil de sécurité pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban. Après la guerre de l’été 2006, opposant Israël au Hezbollah, elle a été chargée par le Conseil de contrôler la cessation des hostilités. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir le 30 août pour décider de la prorogation de son mandat. 

Bien que le chef de l’État ait demandé que le mandat de la Finul soit renouvelé sans modification, des sources politiques estiment que, sous la pression d’Israël et des États-Unis, ce mandat pourrait être modifié, et placé sous le chapitre VII de la charte de l’ONU. 

Selon ces sources, les Israéliens détiendraient la preuve de la présence de stocks d’armes offensives du Hezbollah dans le périmètre d’action de la Finul, en violation flagrante des dispositions de la résolution 1701. De ce fait, ils réclament que la mission de la force internationale soit modifiée de sorte à ce qu’elle puisse effectuer les perquisitions nécessaires pour découvrir les caches d’armes du Hezbollah, qui sont généralement installées sous le couvert de domiciles privés, et les démanteler. 

Toutefois, des sources proches du Hezbollah considèrent que ces données relèvent de la spéculation et jugent tout à fait improbable une modification du mandat de la Finul, qui est composée de contingents venus en particulier du continent européen, bien moins enclins à partir en guerre contre le Hezbollah que ne le souhaite Washington, en particulier si c’est pour le compte du président Trump, ou à effectuer des perquisitions dans les villages du Liban-Sud.

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