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Société - Réfugiés

Nouvelles mesures restrictives de la Sûreté générale à l'encontre des Syriens au Liban

La SG a également annoncé « la reprise des retours volontaires et sécurisés des Syriens » dans leur pays, sans plus de détails sur cette nouvelle opération.

Nouvelles mesures restrictives de la Sûreté générale à l'encontre des Syriens au Liban

Des camions transportant des bagages de réfugiés syriens retournant en Syrie, le 5 novembre 2022. Photo fournie par notre correspondante dans la Békaa Sarah Abdallah

La Sûreté générale libanaise (SG) a annoncé, mercredi, d'une part, une série de mesures restrictives dans le but de «contenir et réglementer le dossier des Syriens présents au Liban», à l'heure où le pays fait face à une recrudescence des actes xénophobes à leur encontre et, d'autre part, la reprise des « retours volontaires et sécurisés » des Syriens dans leur pays.

Dans un communiqué publié sur X, la SG explique qu'elle demande désormais aux « Syriens contrevenant au régime d'entrée et de séjour (au Liban) de se rendre immédiatement dans les centres frontaliers pour régulariser leur situation », et les appelle à quitter le territoire libanais en attendant que cette situation soit régularisée, sous peine de poursuites judiciaires. La Sûreté générale a annoncé, en outre, « la reprise des retours volontaires et sécurisés des Syriens désireux de rentrer chez eux », sans plus de détails sur cette nouvelle opération.

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Plusieurs convois de « retour volontaire » ont été organisés entre 2018 à 2022, dans le but d'« aider » les Syriens, réfugiés au Liban depuis le début de la guerre dans leur pays en 2011, à rentrer chez eux. Ce procédé a souvent été critiqué par des organisations internationales comme le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) ou Amnesty International, qui y voient des expulsions déguisées. Il n’y a pas eu de pareils convois depuis novembre 2022, comme L'Orient-Le Jour avait pu le confirmer auprès de la SG en janvier dernier. Le dernier de ces convois, organisé le 5 novembre 2022, n’avait attiré que quelques centaines de réfugiés alors que le gouvernement libanais ambitionnait, à l’époque, d’assurer le retour chez eux de 15.000 Syriens par mois.

L'assassinat, en avril dernier, du chef du bureau de la région de Jbeil du parti des Forces libanaises, Pascal Sleiman, par un gang syrien selon l'armée libanaise, a donné lieu à une recrudescence d'actes xénophobes à l'encontre des Syriens au Liban. Plusieurs actes d'agression et de violence à leur encontre ont été rapportés ces dernières semaines.

La SG a par ailleurs demandé mercredi aux Libanais de « ne pas employer ou héberger des Syriens résidant illégalement au Liban », sous peine de sanctions. Elle a également interdit d'embaucher « des Syriens inscrits auprès du HCR, sauf pour des emplois prédéfinis » par les autorités libanaises. Le communiqué n'a pas fourni des détails sur les emplois autorisés pour les Syriens. 

Les conditions de l'obtention ou du renouvellement des permis de séjour ont également été durcies. La SG a ainsi indiqué qu'elle ne fournirait plus de titres de séjour sur présentation d'un contrat de location ou d'un garant, et annoncé « un changement des conditions de renouvellement des titres de séjour par le biais d'une garantie financière ».

La SG a en outre menacé de sanctionner les personnes qui emploient des Syriens illégalement, et indiqué qu'elle fermera les commerces appartenant à des Syriens contrevenants.

La direction générale de la SG a enfin affirmé qu'elle a envoyé une note écrite à la HCR pour demander plus de détails sur les réfugiés inscrits auprès de cet organisme de l'ONU, « pour bien les utiliser dans le cadre de son plan stratégique visant à régler le dossier des déplacés syriens ».

La Sûreté générale libanaise (SG) a annoncé, mercredi, d'une part, une série de mesures restrictives dans le but de «contenir et réglementer le dossier des Syriens présents au Liban», à l'heure où le pays fait face à une recrudescence des actes xénophobes à leur encontre et, d'autre part, la reprise des « retours volontaires et sécurisés » des Syriens dans leur...
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