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Économie - Hydrocarbures

Riyad dit chercher une solution « politiquement acceptable » pour l’OPEP

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, hier à Vienne, où se tient aujourd’hui une réunion cruciale de l’OPEP. Heinz-Peter Bader/Reuters

L’Arabie saoudite souhaite parvenir à augmenter la production de l’OPEP et de ses partenaires sans toutefois toucher aux objectifs fixés par l’accord de limitation de 2016, afin de ménager l’Iran, a indiqué hier le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, à la veille d’une réunion cruciale à Vienne. Riyad évoque une réallocation au sein du cartel de quotas de production non utilisés par certains pays, comme le Venezuela en pleine crise économique, ce qui permettrait d’augmenter la production mondiale comme le souhaitent l’Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis, a indiqué M. Faleh. « Un million de barils par jour est une bonne base de travail », a estimé le ministre en marge d’un séminaire organisé par l’OPEP à Vienne, à la veille de la réunion semestrielle du cartel de quatorze pays. « Rééquilibrer les objectifs est techniquement une bonne décision, mais peut-être que ce ne sera pas acceptable politiquement pour d’autres », a-t-il toutefois concédé.Riyad, Washington et Moscou souhaitent une hausse de la production mondiale afin de soulager les cours et d’éviter tout risque de tensions sur l’offre. Mais des pays comme l’Irak, l’Iran et le Venezuela, dont les capacités de production et d’exportation sont limitées, sont hostiles à la fixation de quotas plus élevés, qui pèseraient sur les cours du pétrole.Le ministre iranien du Pétrole a, pourtant, souligné hier que son pays ne s’oppose plus à un accord avec les autres pays de l’OPEP. « Nous allons discuter, nous sommes prêts à un accord », a déclaré Bijan Namdar Zanganeh. Ce dernier a néanmoins quitté hier une réunion de suivi de l’accord d’encadrement de la production en disant ne plus croire à un consensus lors de la séance plénière d’aujourd’hui.
« Je pense qu’on va vers une hausse, mais tout dépendra de la magnitude », a commenté Dominick Chirichella, directeur chez EMI DTN.Le ministre du Pétrole équatorien a, pour sa part, indiqué ne pas croire que l’OPEP et ses partenaires accepteront d’augmenter la production d’un million de barils par jour (bpj), jugeant qu’une hausse proche de 600 000 bpj est plus vraisemblable.L’accord de l’OPEP vise actuellement à une limitation de 1,8 million de barils par jour. Entre les baisses volontaires et non volontaires, l’OPEP et ses partenaires ont limité leurs extractions de 2,1 millions de barils par jour en mai, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Une révision des objectifs, qui ont pris effet début 2017 et ont conduit à une nette hausse des prix, demanderait l’unanimité du cartel. Une solution « technique » consistant à augmenter la production effective sans remettre en question le quota global fixé fin 2016 pourrait ainsi apparaître comme une solution de compromis, selon Riyad.

Sources : agences

L’Arabie saoudite souhaite parvenir à augmenter la production de l’OPEP et de ses partenaires sans toutefois toucher aux objectifs fixés par l’accord de limitation de 2016, afin de ménager l’Iran, a indiqué hier le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, à la veille d’une réunion cruciale à Vienne. Riyad évoque une réallocation au sein du cartel de quotas de...

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