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Économie - Finance

Les eurobonds libanais repartent à la hausse

Les prix des eurobonds avaient fortement chuté à deux reprises en mai en raison de tensions régionales, avant de se stabiliser.

L’entrée principale du siège de la Banque du Liban à Beyrouth. Jamal Saidi/Reuters

L’ensemble des eurobonds – obligations en devises émises par l’État libanais – sont repartis à la hausse ces dernières 48 heures, a indiqué à L’Orient-Le Jour une source financière, faisant état d’une majoration « de l’ordre de 0,5 à 1 centime de dollar » hier après-midi pour l’ensemble des titres émis, toutes maturités confondues.

Selon le directeur du département de recherche de Byblos Bank, Nassib Ghobril, une partie des eurobonds arrivant à échéance en 2022 s’appréciaient hier en fin d’après-midi à 91,75 dollars, contre 97,5 dollars pour les titres arrivant à maturité en 2033.

Pas de lien avec le Parlement
Cette hausse intervient alors que les prix des eurobonds avaient fortement chuté à deux reprises en mai avant de se stabiliser 24 heures plus tard : une première fois après que le président américain Donald Trump a annoncé, le 8 mai, son intention de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien et de réimposer des sanctions à Téhéran ; puis une deuxième moins d’une semaine plus tard, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la bande de Gaza.

Pour M. Ghobril, le regain de forme des eurobonds est plus lié à un phénomène de correction du marché qu’aux récents développements sur la scène politique libanaise. « La baisse des prix des eurobonds a été provoquée par des facteurs externes dont les effets se sont estompés depuis. La réévaluation va les ramener à leur niveau normal », considère-t-il.

Au niveau local, le pays a renouvelé son Parlement le 6 mai à l’issue des premières élections législatives organisées depuis 2009. Mercredi, les députés ont réélu le chef du mouvement Amal, Nabih Berry, pour un sixième mandat à la tête de la Chambre. Hier, les parlementaires ont choisi le Premier ministre sortant, Saad Hariri, pour former le nouveau gouvernement. « Ces élections n’ont débouché sur aucun changement majeur au niveau politique et devraient en conséquence avoir peu d’influence sur les cours », conclut M. Ghobril.

La dette publique a atteint 81,5 milliards de dollars fin février (+7,1 % en glissement annuel), dont 30,6 milliards de dollars libellés en devises (+7,9 %) qui sont essentiellement détenus par des acteurs locaux. Vendredi dernier, le ministère des Finances a annoncé avoir échangé pour 5,5 milliards de dollars d’obligations du Trésor en livres détenues par la Banque du Liban pour un montant équivalent d’eurobonds. Le ministère a précisé que la BDL s’était engagée dans le cadre de ce swap à souscrire pour 8 250 milliards de livres (5,5 milliards de dollars) en bons du Trésor dans des conditions avantageuses, qui permettront une réduction du service de la dette de 1,4 milliard de dollars sur la période couvrant l’ensemble des échéances des titres concernés. Le pays se prépare enfin à émettre pour 2 milliards d’eurobonds supplémentaires dans les douze prochains mois.



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