Nizar Zakka, un Libanais emprisonné en Iran depuis septembre 2015, est porté disparu depuis le dimanche 20 mai, a annoncé mardi sa famille, indiquant que le régime iranien "refuse de dévoiler son sort".
Dans un communiqué rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la famille s'est dite "inquiète de ce qui pourrait se tramer contre M. Zakka, surtout après le refus des autorités iraniennes de dévoiler son sort et l'échec de l'ambassade libanaise à Téhéran à obtenir une réponse concernant les raisons de sa disparition". La famille a rappelé que l'état de santé de Nizar Zakka est en dégradation en raison "des conditions de son enlèvement, des actes de torture dont il est victime dans sa prison et de la grève de la faim qu'il avait entamée le 10 mai", ajoutant que les autorités pénitentiaires iraniennes avaient refusé d'autoriser un médecin à l'examiner.
Selon sa famille, M. Zakka réclamait depuis quatre mois une opération chirurgicale qui lui est refusée. Il avait alors entamé une grève de la faim car il "préfère mourir de faim que de l'hémorragie interne qu'il veut soigner pour ne pas que Téhéran explique qu'il est mort de cause naturelle". De juin à juillet 2017, M. Zakka avait déjà suivi une grève de la faim.
"Le silence continu des autorités libanaises et leur échec à prendre les mesures nécessaires pour le retour de Nizar Zakka ou du moins à officiellement condamner son enlèvement et sa détention sont en soi une collaboration avec le régime iranien qui, par cet acte, viole la souveraineté du Liban et porte atteinte à la dignité de tout Libanais libre", poursuit la famille dans son communiqué.
La famille a appelé le président Michel Aoun, le président du Parlement sortant Nabih Berry, le Premier ministre sortant Saad Hariri ainsi que le ministère des Affaires étrangères et la direction générale de la Sûreté générale à "intervenir rapidement avant que Nizar Zakka ne retourne dans un cercueil au Liban".
En septembre 2015, alors qu’il résidait aux États-Unis, Nizar Zakka, détenteur de la Green card aux Etats-Unis, avait été invité à Téhéran afin de prendre part à une conférence. C’est lors de cette visite à Téhéran qu’il avait été arrêté. Ce n’était pourtant pas son premier séjour en Iran. Il a été condamné à dix ans de prison et une amende s'élevant à plusieurs millions de dollars pour intelligence avec les Etats-Unis.
Pour mémoire
Hariri a demandé la libération de Nizar Zakka
Une loi du Congrès US portant sur le cas de Nizar Zakka
Chouette régime... , sympathique ..., tolérant , respectueux de la dignité humaine et tout et tout . Le top quoi! Non vraiment on en rêve pour le Liban !
21 h 32, le 22 mai 2018