Rechercher
Rechercher

Liban - Liban/Iran

La famille de Nizar Zakka dénonce l’inaction de l’État

La famille du Libanais Nizar Zakka, détenu en Iran depuis plus de 800 jours, a publié hier un communiqué dans lequel elle revient sur une nouvelle loi votée par le Congrès américain au sujet de l'Iran, qui impose des sanctions à tous ceux qui sont impliqués dans le kidnapping de M. Zakka et de trois autres détenus. La famille de M. Zakka profite de l'occasion pour s'en prendre au gouvernement libanais, qui, selon elle, n'a pas bougé d'un iota pour tenter de le libérer.
« Pourquoi les médias n'interrogent-ils pas les responsables sur les vraies raisons de leur inaction ? Pourquoi les responsables n'ont pas voulu faire partie du comité international pour la libération des détenus en Iran? Pourquoi négligent-ils le sort d'un Libanais dont les droits les plus humains sont violés chaque jour alors qu'ils font le tour du monde pour mener à bout leurs campagnes électorales ? » s'est indignée la famille du détenu dans son communiqué.
Nizar Zakka, rappelons-le, a été condamné par un tribunal iranien à dix ans de prison et une amende s'élevant à plusieurs millions de dollars pour « collaboration avec Washington ». Après son arrestation, la télévision d'État iranienne avait indiqué qu'il était accusé d'entretenir des « liens étroits avec la communauté militaire et du renseignement aux États-Unis ». Il était le secrétaire général d'une ONG régionale baptisée Ijmaa, spécialisée dans le développement des technologies de la communication, qui recevait des fonds notamment d'agences onusiennes et des États-Unis.
En septembre 2015, alors qu'il résidait aux États-Unis, il avait été invité à Téhéran par la vice-présidente iranienne pour les Affaires de la femme et de la famille, Shahindokht Molaverdi, afin de prendre part à une conférence sur le développement et l'emploi des femmes. C'est lors de cette visite à Téhéran qu'il a été arrêté.

« Nizar Zakka est otage »
« Le droit est absent de l'affaire de Nizar Zakka parce qu'il est victime de kidnapping, assure Antoine Abou Dib, avocat du détenu libanais en Iran. La famille et les proches de M. Zakka ont appris à travers la télévision iranienne qu'il a été détenu et emprisonné. » « Ce que nous essayons de faire actuellement est d'amener les responsables libanais à réagir dans le domaine du droit, parce que la convention sur les rapports consulaires autorise que la personne soit assistée par un avocat ou aidée par le consulat. Le consul a normalement le droit d'assister au procès, alors que jusqu'à présent Nizar Zakka n'a pas vu le consul », explique M. Abou Dib.
L'avocat estime qu'il faut penser l'affaire de M. Zakka en dépassement. « Nous sommes en train de sensibiliser l'opinion publique libanaise sur le fait que les droits des Libanais ne sont pas garantis lorsqu'ils sont à l'étranger parce que l'État libanais ne s'occupera pas de leurs cas », souligne M. Abou Dib. Il a également rappelé que M. Zakka ne détenait pas un passeport américain, mais un permis de résidence permanente aux États-Unis.

La famille du Libanais Nizar Zakka, détenu en Iran depuis plus de 800 jours, a publié hier un communiqué dans lequel elle revient sur une nouvelle loi votée par le Congrès américain au sujet de l'Iran, qui impose des sanctions à tous ceux qui sont impliqués dans le kidnapping de M. Zakka et de trois autres détenus. La famille de M. Zakka profite de l'occasion pour s'en prendre au...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut