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Économie - Finance

Une banque libanaise émet des obligations vertes, une première régionale

Les dirigeants de Fransabank et les représentants de l’IFC et de la BERD ont annoncé la conclusion de 60 millions de dollars d’obligations vertes, dans le cadre d’un programme devant s’étendre sur trois ans. Photo D.R.

Les dirigeants du groupe Fransabank ont annoncé, hier lors d’une conférence de presse à Beyrouth, l’émission de 60 millions de dollars d’obligations vertes (Green Bonds), une première au Liban ainsi que dans la région.
« L’opération a été finalisée le 5 avril et a été validée par la Banque du Liban (BDL) et l’Autorité des marchés de capitaux (AMC) », a indiqué à L’Orient-Le Jour le directeur du département international à Fransabank, Georges Andraos. Le ministère de l’Énergie et de l’Eau, ainsi que celui de l’Environnement ont également soutenu le projet. C’est Fransa Invest Bank, filiale de Fransabank, qui servira d’agent de placement pour cette opération. « Cette première émission s’inscrit dans un programme qui s’étend sur trois ans pour un montant total de 150 millions de dollars », précise encore M. Andraos.

Lancées pour la première fois en 2008, les obligations vertes peuvent en principe être émises par des entreprises ou des entités publiques pour financer des projets liés à l’environnement – énergies renouvelables, efficacité énergétique, etc. L’affectation des fonds est généralement soumise à un mécanisme de contrôle défini au moment de l’émission.
Sur les 60 millions d’obligations émises au total pour cette première phase, 45 millions de dollars ont été souscrits par la Société financière internationale (IFC) rattachée au groupe Banque mondiale – investisseur de référence dans le cadre du programme et dont le conseil d’administration a déjà approuvé le déblocage de 30 millions de dollars supplémentaires pour les prochaines émissions. Les 15 millions de dollars d’obligations restantes pour cette première phase ont été souscrites par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dont le Liban est devenu membre en 2017. Les obligations ont un taux de rendement de 6,78 % et une maturité de sept ans, assortie d’une période de grâce de deux ans, selon M. Andraos.

Forte croissance du marché mondial
D’abord timide, le marché mondial des obligations vertes a enregistré une forte croissance ces dernières années avec un volume de plus de 150 milliards de dollars d’obligations enregistrées en 2017 dans 37 pays, contre 81 milliards en 2016 (24 pays) et 41 milliards en 2015 (14 pays), selon les chiffres de l’organisation internationale Climate Bonds Initiative – basée à Londres. Selon plusieurs observateurs, les obligations vertes sont présentées comme l’un des moyens pour lutter contre le réchauffement climatique depuis la tenue de la conférence sur le climat de Paris, dite « COP21 », fin 2015.

Pour Fransabank, cette émission d’obligations vertes s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la banque qui « travaille de façon intensive depuis 2012 sur le financement de projets environnementaux pour être reconnue comme pionnière dans ce domaine », soutient M. Andraos. Le président du groupe Fransabank, Adnane Kassar, a, lui, expliqué dans son discours que la participation de la BERD et de l’IFC reflètent la « confiance » de ces institutions aussi bien vis-à-vis de la banque que du pays. Également présent à la conférence de presse, le directeur de l’IFC pour la zone MENA, Mouayed Makhlouf, a espéré, de son côté, que cette opération allait contribuer à « à développer davantage le financement de la lutte contre le changement climatique, au Liban et dans la région ». La directrice régionale de la BERD pour la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen, Janet Heckman, a enfin rappelé que l’émission devait exclusivement servir à financer des projet « verts ».

Les dirigeants du groupe Fransabank ont annoncé, hier lors d’une conférence de presse à Beyrouth, l’émission de 60 millions de dollars d’obligations vertes (Green Bonds), une première au Liban ainsi que dans la région. « L’opération a été finalisée le 5 avril et a été validée par la Banque du Liban (BDL) et l’Autorité des marchés de capitaux (AMC) », a...

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