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Culture - Parution

Qu’attendons-nous encore pour aller vers l’autre ?

Ce n’est pas un conte, ni une fable, mais une histoire trempée dans le réel. Celui de Stéphanie Nassif, qui signe demain son ouvrage « Le Silence des cultures » (éditions Hermann).

Stéphanie Nassif : « Sommes-nous condamnés à un choc civilisationnel inévitable ?  »

Dans la préface de l’ouvrage Le Silence des cultures (éditions Hermann) de Stéphanie Nassif, Salah Stétié définit cet essai comme une « méditation personnelle, en forme parfois de conte ». L’écrivaine franco-libanaise, née à Rennes et qui se trouve actuellement (par alliance) à la croisée de l’Orient et de l’Occident, avait signé auparavant trois ouvrages : La lointaine; Qadisha, ou la vallée du silence et Le Trésor du temple de Melqart. Pour ce dernier essai qui semble le résumé de son parcours initiatique dans la vie, elle décrit ce Silence des cultures par une métaphore très poétique, traversée cependant par des références littéraires d’ordres sociologique, politique et philosophique, « des pensées admirablement choisies, de celles auxquelles il faut souvent y revenir », dira encore Stétié.

Des pas vers la réconciliation
Comment ces cultures qui sont en général brillantes, porteuses de mots et même très bavardes, deviennent-elles silencieuses ? Stéphanie Nassif explique qu’au fil des années, une vallée s’est creusée entre deux versants. Maléfique et à la végétation dense et impénétrable, elle tend à séparer les habitants des deux côtés de la vallée et à les empêcher d’aller les uns vers les autres. In extenso, à séparer les cultures de l’Orient et de l’Occident. Plus que du silence, c’est du manque de communication dont il s’agit car le cloisonnement et le refus de l’autre sont plus que jamais les grands fléaux du siècle. Pour étayer cette histoire fabuleuse et allégorique, ce voyage vers l’autre d’un homme et d’une femme, l’auteure élabore une étude quasi exhaustive qui englobe les diverses facettes du sujet. À travers ses mots allégoriques et ceux des autres, comme Albert Einstein, Carl Jung, Gilbert Sinoué, Martin Luther King, Frédéric Lenoir, Victor Hugo, Nietzsche et Jean Paul Roux, mais encore Antoine Sfeir, Amin Maalouf ou Samir Kassir, pour ne citer que ceux-là, l’écrivain entreprend dans son ouvrage une aventure picaresque. Défricher les préjugés, les clichés et reconstruire à zéro en essayant de terrasser les dragons de la différence, de l’appartenance ou de l’identité qui sont parfois un vocable asphyxiant. Abattre ce concept de différence qui devrait plus être une source de « richesse qu’un obstacle ».
Si certains lui reprocheront d’idéaliser, l’auteure dément toute forme d’utopie et reprend ces mots teintés d’espoir du grand romancier et poète Victor Hugo : « Aucune société n’est irrémédiable, aucun Moyen Âge n’est définitif. Si épaisse que soit la nuit, on aperçoit toujours une lumière. » Ce cheminement personnel que Stéphanie Nassif essaye de partager avec les autres est porteur de messages. Aux lecteurs de le suivre.

*Rencontre-débat autour du « Silence des cultures » et signature de l’ouvrage, ce soir à 18 heures à l’Institut français.

Dans la préface de l’ouvrage Le Silence des cultures (éditions Hermann) de Stéphanie Nassif, Salah Stétié définit cet essai comme une « méditation personnelle, en forme parfois de conte ». L’écrivaine franco-libanaise, née à Rennes et qui se trouve actuellement (par alliance) à la croisée de l’Orient et de l’Occident, avait signé auparavant trois ouvrages :...

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