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À La Une - Etats-Unis

Mike Pompeo, nouveau chef de la diplomatie américaine, s'envole pour sa première tournée internationale

"Avoir un patriote doté du talent, de l'énergie et de l'intellect de Mike à la tête du département d'Etat sera un atout exceptionnel pour notre pays à ce moment critique dans notre histoire", a écrit Donald Trump.

Mike Pompeo, ancien chef de la CIA, a été confirmé jeudi par le Sénat américain au poste de secrétaire d'Etat. Photo AFP / JIM WATSON

A peine investi, le nouveau chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est envolé pour une réunion de l'OTAN à Bruxelles vendredi, avant une tournée en Arabie saoudite, Israël et Jordanie, "des partenaires clés dans la région".

Le président américain Donald Trump s'est dit "ravi" de la confirmation de l'homme qu'il a choisi pour occuper cette fonction sensible après avoir déjà fait de ce faucon, son chef de la CIA. Il devra se saisir immédiatement de deux dossiers brûlants: l'avenir de l'accord iranien et la Corée du Nord, dont il a rencontré le dirigeant récemment.
"Avoir un patriote doté du talent, de l'énergie et de l'intellect de Mike à la tête du département d'Etat sera un atout exceptionnel pour notre pays à ce moment critique dans notre histoire", a-t-il écrit dans un communiqué. "Il placera toujours les intérêts de l'Amérique en premier. Il a ma confiance. Il a mon soutien".

Dans une rapide succession, Mike Pompeo a prêté serment devant un juge conservateur de la Cour suprême, Samuel Alito, juste après sa confirmation du Sénat américain par 52 voix contre 47. Le 70e secrétaire d'Etat américain a ensuite rejoint la base militaire d'Andrews, près de Washington avant de décoller, cap sur Bruxelles.

"Je suis enchanté d'être secrétaire d'Etat et vraiment conscient de la responsabilité" que la fonction implique, a-t-il déclaré après la cérémonie à la Cour suprême, selon la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert. "J'ai hâte de servir le peuple américain et de me mettre au travail immédiatement."

Première étape: Bruxelles pour la réunion vendredi des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, autre volet sensible de la politique étrangère du président américain.
Mike Pompeo y portera le message de Donald Trump, qui depuis ses premières heure de campagne électorale, appelle sans relâche --et parfois vertement-- les autres membres de l'Alliance transatlantique à augmenter leurs dépenses militaires afin de réduire la participation de son plus gros contributeur, les Etats-Unis.

Puis il se rendra en Arabie saoudite, en Israël et en Jordanie. Des étapes qui soulignent "l'importance de ces alliés et partenaires clés dans la région", selon Heather Nauert.


(Pour mémoire : Avec Mike Pompeo, un durcissement de la diplomatie US en perspective)

La guerre, en "dernier ressort"
Ex-militaire de 54 ans, à la tête depuis janvier 2017 de l'agence de renseignement la plus puissante au monde, Mike Pompeo a traversé un épineux processus de confirmation parlementaire. Il a finalement surmonté l'opposition de nombreux démocrates qui dénoncent son attitude va-t-en-guerre et des propos jugés islamophobes et homophobes, ainsi que les doutes de l'aile libertarienne des républicains, qui se méfiait de son soutien à l'interventionnisme militaire... avant de se rallier à sa confirmation.

Son arrivée à la tête de la diplomatie américaine coïncide avec la nomination récente de John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale, signe d'un durcissement de l'administration américaine
Lors de son audition de près de cinq heures par le Congrès, le 12 avril, Mike Pompeo avait affirmé son respect envers tous, sans discrimination, mais sans pour autant renier ses déclarations passées. Il avait surtout tenté de se défaire de son étiquette de faucon.
"La guerre est toujours et doit toujours être en dernier ressort", avait-il lancé.

Fort du soutien d'un Donald Trump qui l'apprécie particulièrement, il aura l'occasion de démontrer ses capacités diplomatiques dès les prochaines heures, avec en priorité les délicats dossiers nord-coréen et iranien.


(Lire aussi : Le directeur de la CIA à Pyongyang la semaine dernière)


Fervent opposant à l'accord sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015, le président américain doit annoncer le 12 mai s'il "déchire" ce texte âprement négocié entre l'Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), comme il l'a maintes fois promis.
Une décision qui menace les relations déjà tendues avec ses alliés européens, même si le président français Emmanuel Macron a tendu une main cette semaine en proposant la négociation d'un accord complémentaire afin de répondre à certaines revendications américaines, notamment sur le programme balistique iranien.

Mike Pompeo a déjà eu l'occasion de se plonger au cœur de l'autre délicat dossier qui l'attend, la Corée du Nord, en rencontrant pendent le week-end de Pâques, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un. Une mission secrète effectuée sous sa casquette de chef des espions et censée préparer le terrain pour le prochain sommet inédit annoncé entre Donald Trump et le leader nord-coréen d'ici début juin.
"Il s'est vraiment bien entendu avec" Kim Jong Un, affirme le président américain.
Mike Pompeo remplace Rex Tillerson, Texan taiseux brutalement limogé en mars, qui n'était lui jamais parvenu à se gagner la sympathie de Donald Trump.
Pendant son audition, des sénateurs, y compris des soutiens républicains, l'ont appelé à encadrer le bouillant président.

Né en Californie, sorti major de sa promotion de la prestigieuse école militaire de West Point, Mike Pompeo a fait son droit à Harvard.


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