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Législatives en Irak : les votants, les candidats, le système

Les Irakiens élisent le 12 mai leurs 329 députés. A l'issue de ce scrutin mêlant proportionnelle et quotas imposés, les listes élues devront s'allier pour former un gouvernement.

Le Premier ministre irakien Haïdar el-Abadi, le leader du Hachd el-Chaabi Hadi al-Ameri et le vice-Premier ministre Nouri al-Maliki. AFP / POOL / Kazuhiro NOGI AND HAIDAR HAMDANI AND HADI MIZBAN

Les Irakiens élisent le 12 mai leurs 329 députés. A l'issue de ce scrutin mêlant proportionnelle et quotas imposés, les listes victorieuses devront s'allier pour former un gouvernement.

Voici les chiffres et informations clés de ce scrutin. Si l'on excepte l'élection en janvier 2005 de l'Assemblée transitoire chargée de rédiger la Constitution, il s'agit du quatrième scrutin pour les legislatives depuis l'invasion emmenée par les Etats-Unis en 2003:


HABITANTS: plus de 35 millions.

ELECTEURS: près de 24,5 millions, répartis dans 18 provinces considérées comme des circonscriptions. Les Irakiens de la diaspora peuvent également voter dans 19 pays.

CANDIDATS: 6.982, dont 2.014 femmes.

BUREAUX DE VOTE: 8.148, tous équipés pour le vote électronique. Selon les autorités, près de 11 millions de cartes biométriques ont été distribuées.

Les 285.564 déplacés voteront dans 166 bureaux de vote installés dans 70 camps dans huit provinces du pays.

SIEGES A POURVOIR: 329, dont 9 pour les minorités (chrétienne, shabak, sabéenne, yézidie et kurdes faïli -chiites-) et 83 pour les femmes.

DUREE DU MANDAT PARLEMENTAIRE: 4 ans.

TYPE DE SCRUTIN: proportionnel. Les électeurs votent pour une liste puis les sièges sont attribués aux différents partis proportionnellement au nombre de voix qu'ils ont obtenus. Les candidats élus sont pris en fonction de leur position dans la liste.


87 listes sont en compétition, dont les principales sont:

- L'ALLIANCE DE LA VICTOIRE, emmenée par le Premier ministre sortant Haider al-Abadi. Cette année, pour la première fois depuis la chute en 2003 de Saddam Hussein, son opposition historique, le parti Daawa part en rang divisés. M. Abadi, qui en est issu, emmène une liste composée majoritairement de personnalités venues de la société civile qui se veut au-delà des lignes confessionnelles.

- L'ALLIANCE DE LA CONQUETE, emmenée par Hadi al-Ameri, dirigeant de l'organisation Badr et leader du Hachd al-Chaabi, supplétif des troupes irakiennes pour repousser le groupe Etat islamique (EI). Ses candidats ont officiellement quitté leurs fonctions militaires pour endosser le costume de politicien.

- L'ALLIANCE DE L'ETAT DE DROIT de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, s'appuie principalement sur le parti Daawa, dont M. Maliki est le chef. Populaire auprès de nombreux fonctionnaires embauchés sous ses mandats, il pâtit toutefois du fait que l'EI s'est emparé d'un tiers du pays alors qu'il était au pouvoir.

- LA MARCHE POUR LES REFORMES, alliance inédite entre le leader chiite Moqtada Sadr et les communistes. Elle compte six formations majoritairement laïques, dont le Parti communiste irakien (PCI) et Istiqama (droiture, en arabe), un parti de technocrates soutenu par Moqtada Sadr qui a suspendu son groupe parlementaire Ahrar et appelé ses 33 députés à ne pas se présenter.

- LES SUNNITES se présentent sur plusieurs listes dont la principale est "L'alliance nationale", emmenée par le vice-président chiite Iyad Allaoui --mais qui se présente en laïc-- et le président sunnite du Parlement Salim al-Joubouri. Laminés par la percée de l'EI, les sunnites pourraient être les grands perdants de ce scrutin.

- LES KURDES partent en rangs divisés pour se partager les 46 sièges de la région autonome, dont deux réservés aux chrétiens. Les principaux partis kurdes sont les partis historiques du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, du clan Barzani) et de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, du clan Talabani); et l'opposition, dont les principales forces sont la Jamaa Islamiya, le mouvement récemment créé "Nouvelle génération" et Goran (le changement, en kurde).



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