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À La Une - Liban

Hariri : Sans le consensus politique la CEDRE n'aurait pas réussi

Le Premier ministre libanais promet la transparence en ce qui concerne les réformes promises par le gouvernement.

De retour de Paris où avait eu lieu vendredi la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE), le Premier ministre libanais Saad Hariri, a accordé mercredi une heure de questions-réponses aux journalistes. Photo Dalati et Nohra.

De retour de Paris où avait lieu vendredi la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE), le Premier ministre libanais Saad Hariri, a accordé mercredi une heure de questions-réponses aux journalistes et assuré que sans le consensus politique au Liban la CEDRE n'aurait pas réussi. 

" La CEDRE est un partenariat entre le Liban et la communauté internationale, un partenariat pour la stabilité, pour la création d'opportunités de travail aux jeunes, (...)", a déclaré M. Hariri en remerciant le président libanais, Michel Aoun, et le président de la Chambre Nabih Berry. "Sans le consensus politique la conférence n'aurait pas été une réussite", a-t-il affirmé. 

"A Paris, j'ai présenté notre vision qui est basée sur 4 bases complémentaires", a-t-il dit en rappelant les quatre piliers de cette vision.  
1- Accroître les investissements dans les infrastructures, par la mise en œuvre d'un plan ambitieux d'investissement en capital. 
2- Garantir que ce programme d'investissement sera exécuté dans un cadre macro-fiscal par une consolidation fiscale visant à réduire le déficit budgétaire par rapport au PIB de 5% sur les 5 années à venir,
3- La mise en œuvre des réformes structurelles dont le Liban a besoin pour arriver au plein potentiel d'une croissance soutenue menée par le secteur privé avec une meilleure équité sociale.
4- Le développement d'une stratégie de diversification des secteurs productifs et la réalisation du potentiel d'exportations du Liban".


(Lire aussi :  CEDRE : Kulluna-Irada demande des consultations publiques)


"Un grand exploit"
"Le Liban a réalisé un grand exploit, a poursuivi M. Hariri. Les 11 milliards couvrent tous les besoins, et plus, de la première étape de notre plan d'investissements, et aujourd'hui nous passons à l'étape de l'exécution". 

"Nous avons présenté les projets que nous sommes obligés de mettre en place, a-t-il expliqué. Ces projets sont liés à l'infrastructure et l'eau (...) et sont primordiaux. Pour les mettre en place nous aurions été obligés de nous endetter avec un taux d'intérêt élevé or grâce à la CEDRE nous avons eu des prêts à un taux d'intérêt de1%". "Grâce à la CEDRE et à ces taux d'intérêt, l'Etat a pu faire des économies", a-t-il expliqué.

Et de poursuivre par ailleurs : "Il y a des réformes dont le Liban a besoin. Nous sommes obligés de mener ces réformes, avec ou sans la CEDRE, pour l'intérêt du citoyen libanais".

M. Hariri a dans ce contexte promis la transparence en ce qui concerne les réformes promises par le gouvernement. "Nous sommes conscients de la corruption et c'est pourquoi nous avons réclamé la formation d'une commission de suivi des Etats et organisations qui ont participé à la CEDRE", a-t-il dit. 


(Lire aussi : CEDRE : la BDL participera à la réduction du coût de la dette, confirme Riad Salamé)


"Protéger le Liban"
Interrogé sur la position du Liban concernant la détermination des Occidentaux à riposter fermement à l'attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar el-Assad, M. Hariri a répondu : "Notre position est claire et se traduit par la distanciation. Mon rôle est de protéger le Liban des répercussions de la région". 

Au sujet des réfugiés syriens, le Premier ministre libanais a affirmé que "la première solution pour les réfugiés est qu'ils reviennent". "Il n'y a pas d'autres solutions. Mais que faire (en attendant)? Regarder le pays les bras croisés? il faut créer des opportunités de travail et ces opportunités seront aux Libanais".  

Concernant l'article 50 de la loi de finances pour 2018, en vertu duquel "tout ressortissant arabe ou étranger qui achète une unité résidentielle au Liban peut obtenir un permis de séjour permanent", M. Hariri a rappelé que "la Constitution empêche toute forme d'implantation, elle est très claire à ce sujet". "L'article 50 a pour objectif d'attirer l'investissement dans le pays et cela concerne tout le monde pas seulement les pays arabes. Nous devons cesser de faire de la surenchère nous n'avons jamais naturalisé des Palestiniens ni des Syriens".  

Mardi soir, M. Hariri, qui se trouvait encore à Paris, avait été convié à un dîner avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et le président Emmanuel Macron. La veille, MBS s'était déjà entretenu avec M. Hariri dans la capitale française. Interrogé à ce sujet M. Hariri a répondu : "Ma présence à Paris visait à protéger le Liban".



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commentaires (2)

ET SANS LA DISTANCIATION ET LA PROMESSE D,APPLIQUER LA 1701 ET SES SUPPLETIFS... NE L,OUBLIONS PAS !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 35, le 11 avril 2018

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Commentaires (2)

  • ET SANS LA DISTANCIATION ET LA PROMESSE D,APPLIQUER LA 1701 ET SES SUPPLETIFS... NE L,OUBLIONS PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 35, le 11 avril 2018

  • Le gouvernement dans ce contexte doit tenir aussi sa parole , la loi des loyers à titre d'exemple n'est pas encore ratifiée.

    Antoine Sabbagha

    17 h 13, le 11 avril 2018

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