Grille des salaires : une fédération de parents d'élèves appelle les enseignants à cesser les grèves

Une fédération de parents d'élèves a appelé vendredi les enseignants, mobilisés depuis plusieurs semaines pour demander la mise en oeuvre de la nouvelle grille des salaires, à choisir un autre mode d'action que la grève pour faire entendre leurs revendications.

"Cette méthode ne sert ni les intérêts des enseignants, ni celle des élèves", a estimé le comité de suivi des fédérations des parents d'élèves de Beyrouth, de Jbeil, du Kesrouan et du Metn, au lendemain d'une grève partielle.

Jeudi, le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Rodolphe Abboud avait affirmé lors d'un sit-in des instituteurs des écoles privées place Riad el-Solh, que les enseignants ne "feront pas de concessions sans rien avoir en contrepartie".

Ils refusent notamment l’amendement de la loi 46 sur l'échelle des salaires, proposé par le ministre de l'Education, Marwan Hamadé, dans le sens de "l’échelonnement sur trois ans des effets de l’échelle des salaires et du règlement de l’effet rétroactif la quatrième année seulement". 

Cinq mois après la publication de la loi 46 , les enseignants des écoles privées attendent toujours de bénéficier de toutes les dispositions de ce texte, dont des augmentations de salaire. Mais les établissements scolaires dans leur grande majorité leur refusent les six échelons exceptionnels.

Pour éviter l'augmentation des frais de scolarité, que dénoncent les parents d'élèves, une aide compensatoire de l'Etat, devant financer ces augmentations de salaires, est réclamée par les établissements privés, de même qu'un échelonnement des augmentations.

Par ailleurs, le ministère de l'Education a annoncé qu'il avait achevé l'examen préliminaire des budgets de 1094 établissements scolaires privés, indiquant que les budgets de 70 écoles privées n'avaient pas été contresignés par les comités des parents d'élèves.