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Spécial Orientation professionnelle / Édition 3

Les start-up : entre rêve et réalité, le témoignage de deux jeunes entrepreneurs

Seule une bonne équipe créative est capable de proposer quelque chose qui n’existe pas. Photo DR

Ils ont entre 24 et 34 ans. Leur rêve: devenir de futurs Mark Zuckerberg (PDG de Facebook) ou des Steve Jobs, révolutionner le monde et réaliser leur propre rêve. Arrivés dans le monde du travail, ils se heurtent à une autorité qui ne parle pas le même langage et ne manipule pas la technologie avec la même facilité qu’eux. Frustrés de ne pas être appréciés à leur juste valeur, ces jeunes démissionnent très vite, créent leur propre compagnie, pour réaliser un impact dans la société. Mais ils affrontent souvent une réalité à laquelle ils ne sont pas préparés. Deux jeunes racontent leur expérience, leur satisfaction, les gaffes à éviter et les étapes pour faire son chemin dans ce domaine.
« Il faut avoir une vision très claire de son idée, y croire profondément et en parler beaucoup autour de soi, avant de se lancer. On ne lance pas un projet parce qu’on n’a rien d’autre à faire, parce qu’on souhaite quitter son emploi actuel ou parce qu’on a envie de devenir riche. On le fait car on croit en un projet qui nous tient à cœur, qu’on a envie d’essayer et qu’on souhaite absolument lancer », affirme Éric, 28 ans, fondateur de sa start-up E-lab, compagnie de compétition de jeux électroniques.
Diplômé en Computer Engineering, passionné depuis son enfance de jeux vidéo et de grands tournois internationaux sur ordinateur, l’envie de lancer lui-même cette idée au Moyen-Orient lui traverse un jour l’esprit. Au bout de 6 mois de préparation, de va-et-vient entre le Liban et l’Arabie saoudite où il travaillait en tant que consultant dans une grande boîte, il quitte son job, retourne au Liban et décide de lancer en janvier 2016 sa propre compagnie. A-t-il eu peur que son idée ne réussisse pas ? « Bien sûr, dit-il spontanément. C’est la première chose à laquelle on pense. C’est pour cela qu’il faut bien mûrir son idée, en parler autour de soi, la tester et surtout être préparé à surmonter un premier échec pour aller de l’avant. » Pour ce jeune homme, qui avoue n’avoir jamais eu un esprit entrepreneur, «tout le monde peut se lancer et créer sa propre compagnie ». « Il faut juste avoir l’envie et la passion d’entreprendre quelque chose et être motivé pour pouvoir inspirer les personnes autour de soi », souligne-t-il.

La question essentielle
Karl Abouzeid, fondateur de Sqwirl Lab, une société de services en technologies, souligne pour sa part qu’« avoir une idée c’est facile, mais le véritable challenge réside dans le fait de lui donner vie ! ». « La plupart des personnes qui veulent créer leur start-up pensent que la levée de fonds est l’étape la plus importante du projet. C’est certes important, mais ce n’est pas le but initial», affirme Karl qui vient de lancer sa troisième start-up il y a deux ans. «C’est l’idée d’un projet qui est le point de départ de toute start-up et sa réalisation qui constituent l’étape la plus importante », affirme-t-il.
Pour Karl, la première question essentielle que tout entrepreneur doit se poser avant de commencer est de savoir « quel est le problème qu’il est en train de résoudre, et quelle est la solution qu’il propose ». « Il faut très bien étudier le marché avant de lancer son idée, il faut s’assurer qu’elle n’existe pas déjà, penser à ce que propose la compétition pour offrir une valeur ajoutée à son produit, sans avoir peur des concurrents et des copieurs », précise Karl.
Pour ce jeune entrepreneur de 29 ans, à la tête d’une société de 22 employés, « la meilleure idée ne vaut rien si on n’est pas capable de la transformer en produit ou solution concrète ». « Seule une bonne équipe créative est capable de proposer quelque chose qui n’existe pas, martèle encore Karl. C’est pour cela que la plupart des investisseurs regardent généralement l’équipe avant de regarder l’idée. »
Mais si l’idée et l’équipe sont des atouts essentiels dans la réussite d’un projet, l’entrepreneur, lui, a le rôle le plus important. « C’est lui qui motive et passionne les gens qui l’entourent, affirme Karl. C’est pour cela qu’un bon entrepreneur doit être passionné, persévérant et très créatif dans la conception du produit, l’exécution de l’idée. Il ne doit donc certainement pas rester derrière son bureau à écrire des présentations et des business plans, mais être sur les routes, à l’écoute des clients. »

Ils ont entre 24 et 34 ans. Leur rêve: devenir de futurs Mark Zuckerberg (PDG de Facebook) ou des Steve Jobs, révolutionner le monde et réaliser leur propre rêve. Arrivés dans le monde du travail, ils se heurtent à une autorité qui ne parle pas le même langage et ne manipule pas la technologie avec la même facilité qu’eux. Frustrés de ne pas être appréciés à leur juste valeur,...

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