Le cheikh Abbas Jawhari.
Au lendemain de son arrestation par la Sûreté générale pour trafic de drogue, le cheikh chiite Abbas al-Jawhari, qui s’oppose depuis des années à la politique menée par le Hezbollah et qui se présente aux élections à l’un des sièges chiites de Baalbeck-Hermel, a été libéré vendredi contre une caution de 100.000 livres libanaises par le juge Mounzer Debian.
Abbas Jawhari avait été appréhendé alors qu’il se trouvait dans les locaux de la Sûreté générale, les agents ayant découvert qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt par contumace émis en février dernier. Selon le bureau de presse du cheikh Jawhari, ce dernier est tombé dans un piège du Hezbollah, tendu pour faire pression sur lui et l’amener à retirer sa candidature aux élections.
Le ministre de la Justice, Salim Jreissati, a commenté dans la soirée l'arrestation du cheikh, soulignant qu'il s'agissait d'une affaire "purement juridique", dans laquelle "le ministère de la Justice ne s'est impliqué, ni de près, ni de loin". Plus tôt dans la journée, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, avait estimé que l'arrestation du dignitaire visait à l'empêcher de participer aux législatives.
Le scrutin à Baalbeck-Hermel est âprement disputé entre la liste du Hezbollah et ses opposants, au point que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah ait déclaré que les listes concurrentes comportaient "des candidats de forces ou de partis qui ont soutenu les éléments armés et les ont protégés, et qui ont pendant des années empêché l’armée de mener une bataille décisive contre ces groupes armés".
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