Le Premier ministre, Saad Hariri, souhaite obtenir 6 milliards de dollars pour financer des projets d’infrastructures publiques auprès des bailleurs de fonds internationaux au cours de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) qui aura lieu le 6 avril prochain à Paris.
Ce montant s’intègre à la première phase du programme d’investissement (Capital Investments Program) libanais (2018 à 2022) et dont l’enveloppe totale atteint 10 milliards de dollars, a précisé M. Hariri, qui s’exprimait hier lors de l’ouverture d’un forum économique à l’hôtel Phoenicia à Beyrouth.
« Sur les 10 milliards de dollars, des projets d’une valeur de trois à quatre milliards de dollars seront exécutés grâce au partenariat entre les secteurs public et privé, a-t-il ajouté. Notre objectif à travers la conférence CEDRE est d’assurer le financement des projets restants (…) par des facilités de crédit et des intérêts n’excédant pas 1,5 % et des périodes de grâce de 10 ans et de 30 ans de maturité. »
La durée complète de ce programme d’investissement, dont le but est de moderniser les infrastructures du pays, est de 12 ans, pour un montant de 23 milliards de dollars. Les participants à CEDRE ne se pencheront que sur sa première phase de financement.
Également présent hier au Phoenicia, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a tenu à souligner la solidité du secteur financier libanais. Mi-mars, l’agence de notation financière Fitch Ratings a notamment classé le secteur bancaire local parmi ceux qui possèdent un « faible niveau de vulnérabilité » dans son évaluation semestrielle des systèmes bancaires de 115 économies développées et émergentes. Le gouverneur a également annoncé l’intégration du Liban dans l’indice mondial des credit default swaps (CDS) avec une pondération de 3 %.